Une méta-analyse sur données individuelles de la vinorelbine orale métronomique dans le cancer bronchique métastatique non à petites cellules - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
Plusieurs études de phase II non comparatives ont évalué la vinorelbine orale métronomique (VOM) dans le cancer bronchique métastatique non à petites cellules (CBNPC), mais la petite taille de chaque étude limite leurs conclusions.
Objectif |
Réaliser une méta-analyse sur données individuelles des patients inclus dans les études évaluant la VOM dans les cas de CBNPC métastatique afin de mesurer la survie et la sécurité du traitement avec ce schéma thérapeutique.
Méthodes |
Les études ont été sélectionnées si :
– l’administration de vinorelbine par voie orale était donnée trois fois par semaine ;
– avec une dose quotidienne fixe comprise entre 30 et 50mg ;
– la publication était antérieure au 4 octobre 2018.
La base de données comprenait 8 variables caractérisant la maladie et la démographie, 3 variables informant sur le schéma thérapeutique et 12 variables décrivant la survie et la toxicité.
Résultats |
Neuf études portant sur 418 patients remplissaient les critères de sélection, 80 % des patients présentaient des critères de fragilité tel qu’un âge de 75 ans ou plus, ou un indice de performance ECOG (PS)=2. La survie globale (SG) médiane était de 8,7 mois (IC95 % : 7,6 à 9,5). Les taux de SG à six mois, un an et deux ans après le début du traitement par la vinorelbine étaient respectivement de 64 %, 30,3 % et 8,9 %. Dans le modèle de Cox, un PS=2 et l’anémie quel qu’en soit le grade étaient des déterminants significatifs d’une SG plus brève. La survie sans progression médiane était de 4,2 mois (IC95 % : 3,9–5). À 6 mois et à un an, les taux de SSP étaient respectivement de 35 % et 11,9 %. Dans le modèle de Cox stratifié pour la variable « étude », un PS=2 et un stade IV (vs IIIb) étaient des déterminants significatifs d’une PFS plus brève. Pour 40 % des patients, aucune toxicité n’a été rapportée, alors que 66 autres patients (15,8 %) ont présenté une toxicité de grade 3–4. La toxicité la plus fréquente était une anémie de tout grade (35,8 %) qui était la plus sévère avec la dose de 50mg.
Conclusion |
La vinorelbine orale métronomique est une chimiothérapie active et bien tolérée pour le CBNPC métastatique et constitue une option de traitement gérable pour les patients fragiles.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.