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Sondage international des pratiques échoendoscopiques en stadification médiastinale du cancer pulmonaire - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.505 
J. Guinde 1, , H. Dutau 1, A. Musani 2, J.M. Vergnon 3, A. Tremblay 4, M. Fortin 5
1 Service d’oncologie thoracique, maladies de la plèvre, pneumologie interventionnelle, Marseille, France 
2 Division of pulmonary sciences & critical care medicine, University of Colorado School of Medicine, Denver, États-Unis 
3 Département de pneumologie et oncologie thoracique, Saint-Étienne, France 
4 Department of Medicine, Cumming School of Medicine, Calgary, Canada 
5 Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, Québec, Canada 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Dans le cancer pulmonaire potentiellement résécable, les différentes lignes directrices recommandent une stadification médiastinale invasive en cas de tumeur centrale, de taille>3cm ou d’atteinte ganglionnaire N1. L’utilisation combinée de l’échographie endobronchique (EBUS) et de l’échographie endo-œsophagienne (EUS ou EUS-B) est recommandée en première intention, incluant une procédure systématique (examination complète des stations ganglionnaires et prélèvements des ganglions de plus de 5mm). L’objectif de ce sondage est de décrire les pratiques échoendoscopiques de pneumologues en stadification médiastinale du cancer pulmonaire.

Méthodes

Un questionnaire évaluant les pratiques et la réalisation de procédures échoendoscopiques (PE) pour la stadification médiastinale du cancer pulmonaire a été envoyé électroniquement aux membres de l’association Américaine, Européenne et mondiale de pneumologie interventionnelle (AABIP, EABIP, WABIP) ainsi qu’aux membres du Groupe d’endoscopie de la langue française (GELF).

Résultats

Cent soixante pneumologues ont répondu au questionnaire. Cinquante-cinq pour cent pratiquaient en Europe et 34 % en Amérique du Nord (AN). Trente pour cent des répondants européens ont bénéficié d’une formation en l’EBUS durant un programme de fellowship contre 75 % en AN. Cinquante pour cent des répondants pratiquaient l’EUS-B et 9 % l’EUS. Quarante-cinq pour cent ont répondu qu’une tumeur>3cm représentait une indication de staging invasif, 49,7 % pour une tumeur centrale et 57,5 % pour un stade clinique cN1. L’association de l’EBUS et EUS(-B) était fréquemment utilisée (68,6 %), mais rarement de façon systématique durant une procédure de stadification (25,7 %). Une PE systématique était réalisée par 49 % des répondants. La réalisation d’un fellowship en EBUS était statistiquement associée à un taux plus élevé de PE systématique (OR 3,03, IC95 % : 1,48–6,23 ; p=0,002). Après une PE négative, 47 % recommandaient une médiastinoscopie de confirmation, essentiellement dans une situation de ganglion médiastinal suspect.

Conclusion

Cette étude met en évidence des divergences entre les différentes recommandations et la pratique de pneumologues quant aux indications et réalisation d’une stadification échoendoscopique dans le cancer pulmonaire. Une formation dédiée à l’EBUS semble être associée à un taux de procédure systématique plus élevé, réalisée par seulement la moitié des répondants.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 227-228 - janvier 2020 Retour au numéro
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