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L’évolution de la fibrose pulmonaire idiopathique sous anti-fibrosant : expérience du service de pneumologie de l’hôpital Central de l’Armée en Algérie - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.514 
F. Adila , T. Brahimi, F. Chiba, F. Ziane, F. Barr, S. Aissani, A. Zitouni
 Service de pneumologie, hôpital central de l’Armée, Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est l’affection la plus grave des pneumopathies infiltrantes diffuses (PID). La plupart des médicaments employés dans le traitement de la FPI sont inefficaces voir dangereux. La pirfénidone, un nouveau médicament (2012) a montré son efficacité clinique et fonctionnelle avec ralentissement du déclin de la capacité vitale forcée (CVF) et une réduction significative du risque de mortalité chez les patients traités [1].

Méthodes

Nous rapportons une série de 10 cas diagnostiqués comme FPI au niveau de la consultation spécialisée de sarcoïdose et PID au sein du service de pneumologie de l’hôpital Central de l’Armée à Alger. L’âge de notre population d’étude varie entre 33 ans et 85 ans avec un âge moyen de 61 ans. Le sex-ratio est de 7 hommes pour 3 femmes. Le diagnostic de FPI a été posé radiologiquement dans huit cas et par biopsie pulmonaire chirurgicale dans deux cas. 40 % des malades étaient déjà sous corticothérapie systémique et 30 % sous immunosuppresseurs. Tous nos patients étaient symptomatiques avec une toux sèche et une dyspnée d’effort. La spirométrie montrait une capacité vitale forcée « CVF » basse oscillant entre 60 % et 75 %. Un traitement anti-fibrosant a été entamé à base de pirfénidone (ESBRIET 267mg) avec arrêt de toutes thérapeutiques anti-fibrosantes antérieures.

Résultats

À six mois du traitement, l’amélioration de l’intensité de la dyspnée a été notée dans 60 % des cas, la stabilisation des symptômes dans 20 % et l’aggravation dans deux cas. Sur le plan fonctionnel respiratoire, la stabilisation des chiffres spirométriques était la règle avec 50 % des cas ; un gain de moins de 10 % de la CVF a été retrouvé dans 30 % et la détérioration fonctionnelle chez deux patients. Les effets indésirables de notre thérapie étaient dominés par les troubles digestifs (douleurs abdominale et trouble du transit) avec 70 % des cas, et le vertige retrouvé dans deux cas au début du traitement. Aucun effet secondaire majeur n’a été observé.

Conclusion

Le traitement anti-fibrosant dans notre étude est bien toléré mais peu efficace. Il améliore la tolérance à l’effort sans amélioration fonctionnelle respiratoire significative. Cette modeste efficacité s’oppose à un coût très élevé.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 231 - janvier 2020 Retour au numéro
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