Au stade fibrosant le diagnostic de pneumopathie d’hypersensibilité (PHS) est complexe et la confusion avec la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est fréquente. De plus, les facteurs pronostiques restent mal connus. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’intérêt du NO exhalé et de la lymphocytose au lavage broncho-alvéolaire (LBA), pour le diagnostic différentiel avec la FPI et le pronostic dans la PHS fibrosante.
Cette étude rétrospective, monocentrique a été menée au CHRU de Tours de janvier 2000 à novembre 2018. La spécificité et la sensibilité du NO exhalé et de l’alvéolite lymphocytaire ont été calculées à partir des données de 32 patients atteints de PHS fibrosantes et de 44 patients atteints de FPI. Nous avons évalué l’association entre ces marqueurs et la variation de la capacité vitale fonctionnelle (CVF), la réponse au traitement et la survie globale dans le groupe des patients atteints de PHS fibrosantes traités (n=27).
Le NO exhalé au seuil de 43,5 ppb ou la lymphocytose au seuil de 10 % avaient une spécificité diagnostique de la PHS fibrosante de 91 %. Dans le groupe de PHS fibrosantes traitées, la variation de la CVF était corrélée positivement avec la lymphocytose au LBA (p=0,0003). Une lymphocytose supérieure à 17 % était associée à un moindre déclin de la CVF (p=0,002). La variation de la CVF n’était pas corrélée au NO exhalé. Il n’y avait pas d’association entre ces marqueurs et la variation de la CVF sous traitement, ni avec la survie globale.
Nous confirmons l’intérêt du NO exhalé et de la lymphocytose au LBA pour le diagnostic différentiel de la PHS fibrosante avec la FPI. Une lymphocytose au LBA élevée est associée à un meilleur pronostic fonctionnel.
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Publié par Elsevier Masson SAS.