La pneumopathie interstitielle usuelle (UIP) est le substratum scanographique de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI). L’UIP a été répartie selon les dernières recommandations de l’ERS et de l’ATS en certaine, probable et possible.
Nous avons mené une étude rétrospective concernant des patients suivis dans notre service entre 2010 et 2019 et atteints de FPI que nous avons répartis en 2 groupes : G1 : UIP probable et G2 : UIP certaine.
Nous avons colligé 26 patients : G1 : 9 sujets et G2 : 17 sujets. Le G1 comportait 8 hommes (89 %) et 1 femme (11 %) versus 16 hommes (94 %) et 1 femme (6 %) pour le G2 (p=0,369). L’âge moyen des patients était de 66,22 ans pour le G1 et de 66,88 ans pour le G2 (p=0,441). Le tabagisme était aussi fréquent au sein de G2 que G1. La dyspnée d’effort, signe le plus fréquent chez les 2 groupes, était plus fréquente chez G1 que G2 : respectivement 100 % vs 88,3 % (p=0,023). L’hippocratisme digital existait d’une manière comparable dans les deux groupes : G1 : 23 % vs G2 : 30 % (p=0,434). À part les signes de fibrose qui étaient retrouvés avec la même fréquence chez les 2 groupes, les nodules et/ou micronodules étaient présents plus fréquemment chez G2 : tous les patients du G2 (100 %) versus 8 patients du G1 (89 %) (p=0,004). Le syndrome restrictif était présent chez 4 sujets (44,4 %) de G1 et 9 sujets (53 %) de G2 (p=0,023) mais la capacité pulmonaire totale ne différait pas entre les 2 groupes. L’évolution vers l’insuffisance respiratoire chronique était aussi fréquente dans les 2 groupes : G2 : 42 % vs G1 : 66 % (p=0,325). L’exacerbation aiguë était également fréquente au sein de G1 : 24 % que dans G2 : 33 % (p=0,066). L’embolie pulmonaire était plus fréquente chez les sujets G2 que G1 respectivement 22 % et 0 % (p=0,023). Une néoplasie du poumon est survenue aussi fréquemment chez G2 que G1, respectivement 11,7 % et 11 % (p=0,925), de même que le décès respectivement 6 % et 11 % (p=0,634).
D’après notre étude l’UIP probable semble différer de l’UIP certaine par une plus grande fréquence de la dyspnée d’effort et au contraire par une fréquence moins élevée d’anomalies radiologiques non en rapport avec la fibrose, du syndrome restrictif et de l’embolie pulmonaire. Ces Résultats sont contre ce que laisse supposer l’aspect scanographique de ces 2 entités.
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Publié par Elsevier Masson SAS.