La pleurésie purulente constitue une urgence diagnostique et thérapeutique responsable d’une mortalité élevée (10 à 15 % des cas).
Nous rapportons une étude rétrospective de 128 cas de pleurésies purulentes colligées entre septembre 2010 et janvier 2019.
La moyenne d’âge était de 48 ans avec une prédominance masculine (70 %). Le diabète est retrouvé dans 11 % des cas, l’insuffisance rénale chronique dans 2 % des cas, la leucémie aiguë myéloïde et le lymphome gastrique dans 1 % des cas chacun. La symptomatologie est dominée par la douleur. La ponction pleurale a ramené un liquide franchement purulent dans 76 % des cas. Le germe en cause est isolé dans 27 cas (25 %), représenté par le pneumocoque dans 12 % des cas, le streptocoque dans 7 % des cas, les BGN dans 4 % des cas, le Pseudomonas aeruginosa et le bacille de koch dans 2 % des cas chacun. Le staphylocoque méticillino-résistant est noté chez un seul patient suivi pour maladie d’Alport. La cytologie du liquide pleural a objectivé la prédominance des PNN dans tous les cas. Par ailleurs la recherche du germe est non contributive dans 75 % des cas. Les étiologies sont dominées par les cocci gram positif dans 61 % des cas, tuberculeuse dans 16 % des cas. L’évolution est favorable seulement dans 34 % des cas, marquée par le décès dans 4 % des cas. Ceci est corrélé à la présence d’un foyer septique à distance dans 13 % des cas, d’une pneumopathie sous-jacente dans 30 % des cas, ainsi qu’un obstacle endobronchique dans 8 % des cas.
L’évolution des pleurésies est souvent favorable à condition que la prise en charge soit précoce et adéquate.
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Publié par Elsevier Masson SAS.