S'abonner

Exacerbations d’asthme à l’Île de la Réunion : rôles des facteurs environnementaux - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.039 
N. Chane Si Ken 1, N. Allou 1, S. Beneteau 2, P. Touflan 1, V. Gazaille 1, C. Raherison 3, M. André 1,
1 Service de pneumologie, CHU de La Réunion, Saint-Denis, Réunion 
2 DRCI, CHU de La Réunion, Saint-Denis, Réunion 
3 Service de pneumologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Résumé

Introduction

L’île de La Réunion est un département français doté d’un climat de type tropical caractérisé avec une température mensuelle moyenne constamment supérieure à 18°C, de fortes précipitations et l’existence d’une saison sèche et une saison humide. La prévalence de l’asthme à la Réunion dans la population adulte est proche de celle retrouvée en métropole mais avec des taux de mortalité et d’hospitalisation deux fois plus élevés. Cependant, aucune étude épidémiologique n’existe à l’heure actuelle évaluant l’impact sanitaire des facteurs environnementaux à l’île de la Réunion sur les exacerbations d’asthme.

Méthodes

De janvier 2010 à juin 2013, 1157 passages aux urgences adultes et pédiatriques au CHU Nord ont eu lieu. Les enfants de moins de 3 ans ont été exclus. Ont été corrélés à ces consultations les données quotidiennes suivantes : pollens et moisissures, variables atmosphériques (température, hauteurs de précipitations, taux d’humidité et humidité relative, vent) les polluants (dioxyde de souffre [SO2], l’oxyde d’azote [NOx] et les particules fines PM 10 et PM 2.5), et enfin le virus grippal. Les méthodes DLNMs et GO-GARCH ont été utilisées pour évaluer la corrélation entre les variables.

Résultats

Sur ces 1157 passages, il y a eu 864 passages pour asthme dont 532 pour la population pédiatrique âgée de 3 à 16 ans et 332 pour la population adulte. Concernant les pollens : chez l’adulte, Urticaceae, Oleaceae, Moraceae et Chenopodiaceae, sont liés positivement aux consultations aux urgences pour exacerbation d’asthme. Chez l’enfant, il s’agit d’Urticaceae, Oleaceae, Poaceae et Myrtaceae. Concernant les moisissures : chez l’adulte, Ascospores et Basidiospores sont liés positivement et chez l’enfant, seul Basidiospores l’est. La température influence positivement les exacerbations tant chez l’adulte que chez l’enfant, ce qui n’est pas le cas de la pollution où seuls PM 10 et NOx sont corrélés positivement chez les enfants.

Conclusion

L’analyse des exacerbations d’asthme montre l’influence des pollens (Urticaceae, Oleaceae, Moraceae, Chenopodiaceae chez l’adulte ; Urticaceae, Oleaceae, Poaceae et Myrtaceae chez l’enfant), des spores (Ascospores et Basidiospores), du virus grippal et de la pollution chez l’enfant.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 12 - N° 1

P. 25-26 - janvier 2020 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • BPCO sévères et indication à une technique endoscopique de réduction de volume pulmonaire (valves endobronchiques)
  • J. Ferlin, F. Wallyn, O. Le Rouzic, T. Perez, N. Bautin
| Article suivant Article suivant
  • Impact professionnel de l’asthme sévère et facteurs affectant la productivité au travail : étude QUALAS
  • A. Bourdin, C. Chenivesse, A. Didier, M. Larrousse, L. Portel