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Encéphalites liées à l’immunothérapie dans le traitement du cancer du poumon : analyse d’une série multicentrique - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.080 
M. Sanchis-Borja 1, J. Hureaux 2, L. Odier 3, C. Serrand 3, C. Ricordel 4, G. Jeannin 5, R. Descourt 6, R. Gervais 7, C. Chouaid 1, , J.B. Auliac 1
1 Centre hospitalier intercommunal de Créteil, Créteil, France 
2 CHU d’Angers, Angers, France 
3 Hôpital Nord-Ouest, Villefranche-sur-Saône, France 
4 CHU de Rennes, Rennes, France 
5 CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France 
6 CHU de Brest, Brest, France 
7 Centre François-Baclesse, Caen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’utilisation des anti-PD1/PDL1 en oncologie thoracique est associé à un large éventail d’effets secondaires immuno-médiés. Les atteintes neurologiques concerneraient 4,2 % des patients avec des présentations cliniques très variées. L’objectif de ce travail est d’analyser les caractéristiques cliniques et évolutives des patients avec cancer bronchopulmonaire développant une encéphalite immuno-médié sous anti-PD1/PDL1.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique analysant les caractéristiques cliniques, biologiques, thérapeutiques et évolutives de patients ayant présenté une encéphalite pour laquelle une imputabilité directe de l’immunothérapie a été retenue.

Résultats

L’analyse porte sur 7 patients, inclus par 5 centres : tous de sexe masculin, tous tabagiques, âge moyen : 64,6 (48–77) ans, histologie : adénocarcinome dans 86 % des cas. Respectivement 4 et 3 patients sont traités par immunothérapie en 1er et 2e ligne (pembrolizumab n=3, nivolumab n=3, atézolizumab n=1). Un seul patient présentait des localisations métastatiques cérébrales à l’initiation de l’immunothérapie. Le nombre moyen d’injections d’immunothérapie avant l’apparition des symptômes neurologiques était de 7 (1–22). Les signes neurologiques les plus fréquents étaient : confusion (71 %), syndrome extra-pyramidal (57 %) fièvre (43 %). Les analyses du liquide céphalorachidien retrouvaient un liquide lymphocytaire, une hyperprotéinorachie et une hyperglycorachie dans 86 % des cas. L’ensemble des analyses bactériologiques et virologiques était toute négative. Tous les patients ont eu une IRM cérébrale avec injection de gadolinium considéré dans tous les cas comme normale sauf chez un patient avec des hypersignaux FLAIR au niveau de la face interne des lobes temporaux évocateurs d’une encéphalite limbique ; 2 patients ont nécessité des soins en réanimation. Tous les patients ont été traités par corticothérapie avec des schémas de traitement très variables et un délai moyen d’introduction de 9,8jours (6–18). Dans 6 cas cette corticothérapie a permis une amélioration rapide de la symptomatologie sans séquelles. Le dernier patient, chez qui le délai d’introduction de la corticothérapie a été le plus long est décédé. L’immunothérapie n’a été reprise chez aucun des patients.

Conclusion

Les encéphalites immuno-médiés constituent une complication rare mais grave de l’immunothérapie anti-PD1/PDL1 avec un pronostic qui est bon lorsque la prise en charge, en particulier l’administration de la corticothérapie est précoce.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 46-47 - janvier 2020 Retour au numéro
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