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Enquête Nationale sur les CARcinoïdes Thoraciques (ENCART) : analyse des pratiques thérapeutiques en France en 2018–2019 - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.003 
C. Simon 1, E. Dansin 2, , L. Gérinière 3, D. Arpin 4
1 Faculté de médecine Lyon-Est, Pierre-Bénite, France 
2 Comité Thorax, pôle oncologie médicale CLCC Oscar-Lambret, Lille, France 
3 Service de pneumologie aiguë spécialisée et cancérologie thoracique, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France 
4 Service de pneumologie, hôpital Nord-Ouest, Villefranche-sur-Saône, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les tumeurs carcinoïdes (TC) bronchiques représentent moins de 2 % de l’ensemble des cancers du poumon. Du fait de leur rareté, peu de données sont disponibles sur leur prise en charge. L’objectif de l’enquête ENCART est de recenser les pratiques thérapeutiques déclarées.

Méthodes

L’enquête (63 questions) porte sur la prise en charge des formes localisées/localement avancées et des tumeurs métastatiques. Elle a été diffusée en ligne avec le soutien de l’IFCT, CPHG, GTE et SFCTCV, Nous rapportons ici les réponses selon la spécialité, le lieu d’exercice et l’appartenance à un groupe ou une société savante en les confrontant au référentiel AURA 2019 cité par 67 % des répondants comme référence.

Résultats

En cas d’atteinte bronchique proximale, la désobstruction en bronchoscopie rigide n’est jamais réalisée à titre thérapeutique exclusif, sauf contre-indication chirurgicale, en accord avec le référentiel AURA. Un curage médiastinal est réalisé au cours du geste chirurgical dans 95 % des cas. En cas de carcinoïdes typiques (CT) le curage ganglionnaire doit être systématique pour tous les chirurgiens thoraciques et oncologues. En considérant que le curage peut être facultatif dans les CT, 8 % des pneumologues et 25 % des endocrinologues ne suivent pas les recommandations. Dans les stades pN2 un traitement complémentaire est rarement proposé, en conformité avec le référentiel. En cas de traitement adjuvant, il s’agit de manière équivalente d’une chimiothérapie (15 %) ou d’une radiothérapie (16 %) pour les pneumologues ; les oncologues optent plutôt pour la radiothérapie, les endocrinologues pour la chimiothérapie. La surveillance se prolonge majoritairement (71 %) pendant plus de 10 ans conformément au référentiel. En 1re ligne métastatique les analogues de la somatostatine sont les plus utilisés (43 %) mais 25 % des oncologues et 17 % des pneumologues prescrivent une chimiothérapie à base de platine/étoposide en contradiction avec le référentiel. Le recours à cette association varie en fonction du lieu d’exercice et de l’appartenance à un groupe.

Conclusion

Notre enquête de pratique démontre des différences dans la prise en charge des TC bronchiques selon la spécialité du praticien, son lieu d’exercice et son appartenance à un groupe professionnel. ENCART pointe également certaines pratiques non conformes au référentiel AURA.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 5 - janvier 2020 Retour au numéro
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