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Incidence, caractéristiques et valeur pronostique de l’exacerbation subaiguë dans la fibrose pulmonaire idiopathique - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.094 
J. Caliez 1, , L. Sesé 1, V. Cottin 2, P.Y. Brillet 3, Z. Carton 1, M. Didier 1, D. Israël-Biet 4, B. Crestani 5, S. Jouneau 6, J. Cadranel 7, B. Wallaert 8, A. Tazi 9, B. Maitre 10, G. Prévot 11, S. Marchand-Adam 12, S. Hirschi 13, S. Dury 14, V. Giraud 15, A. Gondouin 16, P. Bonniaud 17, J. Traclet 2, K. Juvin 4, R. Borie 5, D. Valeyre 1, H. Nunes 1
1 Service de pneumologie, AP–HP, hôpital Avicenne, Bobigny, France 
2 Service de pneumologie, hôpital Louis-Pradel, Lyon, France 
3 Service de radiologie, AP–HP, hôpital Avicenne, Bobigny, France 
4 Service de pneumologie, AP–HP, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France 
5 Service de pneumologie, AP–HP, hôpital Bichat, Paris, France 
6 Service de pneumologie, hôpital Pontchaillou, centre hospitalier universitaire de Rennes, Rennes, France 
7 Service de pneumologie, AP–HP, hôpital Tenon, Paris, France 
8 Service de pneumologie, hôpital Albert-Calmette, Lille, France 
9 Service de pneumologie, AP–HP, hôpital Saint-Louis, Paris, France 
10 Service de pneumologie, AP–HP, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France 
11 Service de pneumologie, centre hospitalier universitaire de Toulouse, hôpital Larrey, Toulouse, France 
12 Service de pneumologie, centre hospitalier universitaire de Tours, hôpital Bretonneau, Tours, France 
13 Service de pneumologie, centre hospitalier universitaire de Strasbourg, nouvel hôpital civil, Strasbourg, France 
14 Service de pneumologie, centre hospitalier universitaire de Reims, hôpital Maison-Blanche, Reims, France 
15 Service de pneumologie, AP–HP, hôpital Ambroise-Paré, Boulogne, France 
16 Service de pneumologie, centre hospitalier universitaire de Besançon, hôpital Jean-Minjoz, Besançon, France 
17 Service de pneumologie, centre hospitalier universitaire Dijon-Bourgogne, Dijon, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’évolution de la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est imprévisible, avec des périodes de relative stabilité entrecoupées de détériorations rapides. Alors que l’exacerbation aiguë (EA), sur moins de 1 mois, est un événement évolutif grave, le rôle d’une exacerbation plus graduée dite subaiguë (ESA) est méconnu. Notre objectif était de décrire l’ESA de la FPI et d’en déterminer l’impact pronostique.

Méthodes

Les patients étaient issus de la cohorte multicentrique COFI, incluant 236 cas de FPI incidente suivis prospectivement tous les 3 mois pendant 5 ans. L’ESA était définie par une baisse ≥10 % de la CVF, ≥15 % de la DLCO ou ≥10mmHg de la PaO2, dans un délai de 1 à 6 mois, après exclusion des causes identifiables de détérioration respiratoire. La durée de survie sans transplantation a été estimée par un test de Kaplan–Meier et les comparaisons ont été effectuées par un test de Log-Rank. Une régression logistique a permis d’identifier les facteurs de risque des exacerbations.

Résultats

Trente-six EA sont survenues chez 33 patients et 32 ESA chez 27 patients (incidence cumulée de l’ESA de 7,8 % et 24,3 % à 1 et 3 ans, proche de celle de l’EA). Les caractéristiques cliniques et fonctionnelles à l’inclusion étaient identiques entre le groupe EA et ESA. Le sexe féminin (OR : 2,61, IC95 % : 1,59 à 4,85), la prise de N-acétylcystéine (OR : 3,40, IC95 % : 1,30 à 8,88) et la dyspnée de stade NYHA III–IV à l’inclusion (OR : 3,30, IC95 % : 1,23 à 8,87) étaient des facteurs de risque indépendants de développer une ESA. Parmi les patients ayant une ESA, 90,6 % avaient une aggravation de la dyspnée, depuis moins de 3 mois dans 78,1 % des cas, et 23,8 % avaient de nouvelles opacités en verre dépoli au scanner. La survie après inclusion des patients ayant une exacerbation était inférieure à celle sans exacerbation (p<0,0001) et similaire entre le groupe EA et ESA. La survie médiane après une ESA était de 11,8 mois. La couverture vaccinale antigrippale était moins bonne au moment des EA par rapport aux ESA (60 % versus 96,8 %, p<0,001) et la survie après une exacerbation était meilleure chez les patients vaccinés (p=0,051).

Conclusion

L’ESA est un évènement fréquent et de mauvais pronostic. Notre étude suggère l’existence d’un continuum entre EA et ESA, la vitesse de dégradation pouvant être liée à des facteurs intrinsèques (dont le sexe) ou extrinsèques (virus ou N-acétylcystéine).

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 54-55 - janvier 2020 Retour au numéro
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