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Screening des complications pulmonaires tardives non infectieuses après allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : intérêt clinique - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.096 
H. Gheerbrant 1, , L. Kiakouama-Maleka 2, L. Falque 2, P. Pradat 3, H. Labussiere 4, S. Ducastelle-Lepretre 4, G. Salles 4, P. Deschamps 5, M. Michallet 5, G. Devouassoux 2
1 Service de pneumologie, Grenoble, France 
2 Pneumologie, Lyon, France 
3 Recherche clinique, Lyon, France 
4 Hématologie, Lyon, France 
5 Hématologie, Grenoble, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome de bronchiolite oblitérant (BOS) est une des complications pulmonaires tardives non infectieuses la plus grave dans l’allogreffe. Il persiste encore de nombreuses incertitudes notamment sur son étiologie et sa prise en charge. Afin d’améliorer les connaissances et le pronostic de la BOS, l’American Society of Blood and Marrow Transplantation a recommandé un suivi pneumologique systématique en post-allogreffe. Mais nous n’avons pas la preuve à ce jour de son bénéfice. Nous avons évalué sa mise en place aux hospices civils de Lyon à partir de janvier 2013.

Méthodes

Les patients allogreffés entre janvier 2013 et juillet 2016 vivant à 3 mois de la greffe ont été inclus rétrospectivement. Le diagnostic de BOS suivait les recommandations de la National Institut of Health (NIH). Une suspicion de syndrome bronchiolaire débutant (hors critère NIH) par le pneumologue était traitée par corticoïde inhalé. Le suivi en pneumologie était défini par la réalisation d’une épreuve fonctionnelle respiratoire (EFR) en pré-greffe et d’au moins une consultation pneumologique avec EFR dans la première année post-greffe.

Résultats

Au total, 225 patients ont été analysés avec un suivi médian de 23 mois (IQR : 25–75 % : 13–33). Le taux de suivi en pneumologie était de 14 % (n=8/59) en 2013 puis 72 % (21/29) en 2016. La prévalence de BOS était de 14 % en 2013 (8/59) versus 7 % (2/29) en 2016 et la prévalence totale de 10,2 % (n=23). En analyse multivariée, les facteurs de risque de BOS étaient le mismatch HLA donneur–receveur (OR=2,9 ; IC95 % : 1–8,4) et le nombre d’organes atteints par une réaction chronique du greffon contre l’hôte (GvHc) extrapulmonaire (OR=8,21, IC95 % : 2,42–27,9 si au moins 2 organes atteints). La médiane de diagnostic de la BOS en absence du suivi est de 14 mois (IQR : 25–75 % : 11–17) versus 7 mois (IQR : 25–75 % : 5,3–10,5) en cas de suivi. Un syndrome bronchiolaire débutant a été traité chez 22 patients. On observait au diagnostic une baisse de −6 % du VEMS (IQR : 25–75 % : −8 à 2) par rapport aux valeurs pré-greffe et un VR/CPT à 118 (IQR : 25–75 % : 107–140) et au moins une GvHc extrapulmonaire chez 7 patients (32 %).

Conclusion

Nous avons mis en évidence dans cette étude en vrai vie un taux de suivi en pneumologie de plus de 70 % sur la dernière année de l’étude. Nous avons retrouvé une association forte entre la BOS et la GvHc. Le suivi pneumologique met en évidence l’existence de syndrome bronchiolaire débutant en post-allogreffe dont il sera intéressant d’étudier le lien possible avec une BOS débutante.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 55 - janvier 2020 Retour au numéro
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