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Valeur pronostique des substitutions d’acide aminé de KRAS dans les adénocarcinomes pulmonaires en récidive traités par immunothérapie dans une cohorte française rétrospective - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.007 
J. Ruuth-Praz 1, , J. Seitlinger 2, F. Guerrera 3, A. Tiotiu 1, P. Scheid 4, P. Cervantes 5, C. Yguel 6, J.M. Vignaud 6, F. Chabot 1, M. Beau-Faller 7, J. Spicer 8, S. Renaud 9
1 Service de pneumologie, Vandœuvre-Lès-Nancy, France 
2 Service de chirurgie thoracique, Strasbourg, France 
3 Service de chirurgie thoracique, Turin, Italie 
4 Service de pneumologie, Nancy, France 
5 Service de pneumologie, Metz, France 
6 Service d’anatomopathologie, Vandœuvre-Lès-Nancy, France 
7 Service de biochimie et biologie moléculaire, Strasbourg, France 
8 Service de chirurgie thoracique, Montréal, Canada 
9 Service de chirurgie thoracique, Vandœuvre-Lès-Nancy, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’immunothérapie est le standard de traitement en 2e intention des carcinomes bronchiques non à petites cellules. L’objectif de ce travail est d’évaluer si les différentes substitutions d’acide aminé de Kirsten rat sarcoma viral oncogene homolog (KRAS) sont des facteurs pronostiques de réponse à l’immunothérapie chez les patients porteurs d’un adénocarcinome pulmonaire en récidive.

Méthodes

Étude rétrospective, multicentrique, de patients porteurs d’adénocarcinomes pulmonaires de stade III ou IV, en récidive, dont le statut mutationnel était connu, et traités par immunothérapie entre 2015 et 2018. Les critères de jugement étaient la survie globale (SG), la survie sans progression (SSP), la réponse tumorale selon les critères RECIST, et la tolérance du traitement.

Résultats

Parmi les 674 patients, 248 (36,8 %) avaient une mutation KRAS, essentiellement du codon 12 (n=240, 96,8 %), et 426 (63,2 %) étaient KRAS wild type (WT). Les 2 groupes étaient comparables en termes d’âge (âge médian de 64,04 ans) et de sexe (65,9 % d’hommes). Le groupe KRAS présentait moins de cancers de stade IV (n=212, 85,5 %) et de métastases cérébrales (n=52, 21 %) que le groupe WT (stade IV : n=402, 94,4 %, p<0,001 ; métastases cérébrales : n=156, 36,6 %, p<0,001), mais avait un Performans Status plus élevé (p=0,001). Les SG et la SSP globales de la cohorte étaient de 15 et 12 mois respectivement. Les SG et SSP médianes étaient meilleures dans le groupe KRAS (SG : 21 mois ; SSP : 15 mois) comparé au groupe WT (SG : 13 mois, p=0,009 ; SSP : 3 mois, p=0,01). Les patients avec les mutations KRAS G12V (n=60, 24,2 %) et G12C (n=112, 45,2 %) avaient de meilleures SG et SSP (G12V : SG : 28 mois, SSP : 17 mois ; G12C : SG : 23 mois, SSP : 11 mois) que les patients WT (SG : 13 mois, p<0,0001 ; SSP : 3 mois, p<0,0001), et que les patients mutés KRAS G13X (SG : 1 mois, p<0,0001 ; SSP : 0 mois, p<0,0001). La réponse à l’immunothérapie était meilleure dans le groupe KRAS comparé au groupe WT (27,9 % vs 20,9 %, p=0,05), notamment pour les mutants KRAS G12V (OR : 5,75 [IC95 % : 2,29–8,30], p=0,02) et G12C (OR : 4,33 [IC95 % : 2,23–8,80], p=0,01). La tolérance de l’immunothérapie était similaire chez les patients KRAS et WT.

Conclusion

Les transversions G12V et G12D de KRAS seraient un facteur prédictif de bonne réponse à l’immunothérapie chez les patients suivis pour un adénocarcinome pulmonaire en récidive.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 8 - janvier 2020 Retour au numéro
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