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L’éosinophilie sanguine permet-elle de déterminer un phénotype particulier de BPCO ? - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.188 
A. Ketfi 1, , S. Hachi 2, K. Gacem 1, M. Gharnaout 1
1 Université Alger1, Rouiba, Algérie 
2 Service de pneumologie de phtisiologie et d’allergologie, EPH de Rouiba, Rouiba, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Plusieurs études suggèrent des associations entre le taux d’éosinophiles circulants (Eos) et des caractéristiques cliniques particulières de la BPCO. Le but de cette étude était de déterminer si Eos définit un phénotype particulier. Nous avons analysé les données cliniques, biologiques et fonctionnelles des patients BPCO selon le taux d’éosinophiles sanguins.

Méthodes

Les données suivantes ont été recueillies : tabagisme, antécédents personnels, dyspnée, toux, exacerbation et hospitalisation annuelle, histoire d’asthme, IMC, pléthysmographie, CRP et Vit D. Les analyses ont été effectuées avec un seuil d’éosinophiles sanguins :200 elts/mm3 vs<200 elts/mm3.

Résultats

Le taux d’éosinophile était disponible pour 135 patients, prédominance masculine, 59,3 % d’hommes, l’âge moyen a été de 63±14 ans, un suivi moyen de 36 mois, le VEMS moyen a été de 63,5 %, Eos>200 elts/mm3 a été retrouvé chez 47,4 % des patients. Le taux d’Eos moyen a été de 354±468,7 elts/mm3. Les 2 groupes ont été comparé, Eos<200 vs Eos>200, l’âge moyen (61,7 vs 62,2ns), prédominance masculine (59,4 % vs 59,2 % ns), IMC (24,4 vs 25,8ns), exposition au tabac actif (10,7 p/a vs 16,9ns), nombre d’exacerbation/ans (5,2 vs 4,4ns), GOLD (D=11, C=18, B=5, A=30, vs D=17, C=18, B=7, A=29). Un taux de lymphocyte sanguin (1872 vs 2263 p=0,01). Un taux d’éosinophile (109,2 vs 574,7), un taux de LDH (282,9 vs 234,9 p=0,02), un taux de CPK (70,7 vs 85,7ns), Vit D (18,7 vs 15,3ns). Un rapport VEMS/CVF (59,4 % vs 58,4 % ns), syndrome de distension (48,4 % vs 67,6 %, p=0,02), VR % (148,8 vs 161,8ns), CPT % (103,8 vs 112,3, p=0,03). La réversibilité du VEMS (30,3mL vs 71,2mL, p=0,007), et du VR (7,1 % vs −3,2 % p=0,04). Avec le seuil de 200, le groupe GOLD D était plus important dans le groupe Eos+, le diabète était plus fréquent (3,7 % vs 9,6 %, p=0,07), une distension pulmonaire plus importante, et une réversibilité du VEMS plus marquée. En revanche, il n’y avait aucune différence entre les deux groupes pour le taux d’exacerbation.

Conclusion

Les patients atteints de BPCO Eos+ présentaient des caractéristiques cliniques particulières, plus de GOLD D dans le groupe Eos(+), de syndrome de distension, et de réversibilité de VEMS, par contre pas différence concernant le nombre d’exacerbations. Ces Résultats suggèrent que le taux d’éosinophiles circulants constitue un biomarqueur fiable pour identifier un phénotype particulier de patients atteints de BPCO nécessitant une prise en charge spécifique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 93 - janvier 2020 Retour au numéro
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