Des études ont montré que le taux des éosinophiles (PNE) était associé à la fréquence des exacerbations et à la réponse aux corticoïdes inhalées. Cependant les données sur l’impact de taux des PNE sur la sévérité et le pronostic de l’exacerbation sont controversées. L’objectif de notre étude était d’étudier la relation entre le taux des PNE à l’admission et la sévérité et le pronostic de l’EA de BPCO.
Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur les dossiers de 120 patients admis pour EA de BPCO entre 2014 et 2018. Les données cliniques et de la numération formule sanguine à l’admission ont été recueillies. Les patients ont été divisés en deux groupes en fonction du taux des PNE : G1 (N=45) : PNE≥200 el/mm3 et/ou PNE≥2 % des leucocytes ; G2 (N=75) : PNE<200 el/mm3 et/ou PNE<2 % des leucocytes.
L’âge moyen de la population était de 66,89 ans±11,05. Une prédominance masculine a été notée (90 % de la population). La BPCO était sévère (GOLDC et D) dans 57 % des cas. Le taux moyen des PNE à l’admission était de 211±181 el/mm3. Il était inversement corrélé au VEMS (r=−0,123 ; p=0,01), au rapport VEMS/CVF (r=−0,114 ; p=0,02) et à la PaO2 (r=−0,141 ; p=0,02) à l’admission. Les patients du G1 avaient une durée d’hospitalisation plus longue (p=0,001) et ont plus nécessité un transfert vers une unité de soins intensif (p=0,02) avec un recours plus fréquent à la ventilation mécanique (p=0,01). La mortalité intra-hospitalière était comparable entre les deux groupes.
L’élévation du taux des PNE à l’admission au cours de l’EA de BPCO était associée à un pronostic plus péjoratif.
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Publié par Elsevier Masson SAS.