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23 - Sécrétion de chimiokines par des cellules épithéliales CF stimulées par staphylococcus aureus et chimiotactisme des lymphocytes T CF - 31/03/08

Doi : RMR-09-2006-23-4-C2-0761-8425-101019-200608291 

D. Al. Alam [1],

T. Baranek [1],

G. Deslee [2 et 3],

M. Abely [4],

E. Puchelle [3],

R. Le Naour [1],

M. Guenounou [1],

S.C. Gangloff [1]

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En réponse aux infections bactériennes, l’épithélium respiratoire sécrète des médiateurs inflammatoires tels que des cytokines et des chimiokines. Ces médiateurs induisent un afflux de cellules immunitaires vers le site inflammatoire. S. aureus impliqué dans différentes pathologies respiratoires est retrouvé de façon précoce et chronique chez les patients atteints de mucoviscidose (CF). L’objectif de ce travail est d’étudier ; 1) le rôle de S. aureus dans la régulation de la sécrétion des chimiokines par les cellules épithéliales humaines CF après 3 h d’interaction cellules-bactéries dans un modèle en double chambre ; 2) la capacité des lymphocytes T de patients CF à migrer vers les surnageants de culture apicaux et basolatéraux des cellules CF.

A l’état basal, les cellules CF sécrètent, dans les surnageants apicaux et/ou basolatéraux, des quantités plus importantes de chimiokines telles que IL-8, GRO, NAP-2 et RANTES en comparaison avec celles sécrétées par les cellules non-CF. Après infection par S. aureus, aucune incidence sur la sécrétion d’IL-8, MCP-3, GRO, Eotaxine-3 et fracktalkine par ces cellules CF n’est observée, alors que la sécrétion par les cellules non-CF de ces chimiokines est augmentée. L’étude du chimiotactisme des lymphocytes T de patients CF a permis de montrer que ces lymphocytes sont capables de migrer vers l’IL-8 et RANTES ainsi que vers les surnageants de culture des cellules CF. Ce chimiotactisme des lymphocytes T CF est significativement plus important vis-à-vis des surnageants apicaux, même s’il n’y a pas de différence entre les conditions cellules ± stimulées par S. aureus. Les lymphocytes non-CF migrent indifféremment vers les surnageants apicaux et basolatéraux des cellules CF stimulées ou non par S. aureus.

Ces résultats suggèrent d’une part que dans une phase précoce d’infection avec S. aureus vivant, la sécrétion importante d’IL-8 par les cellules glandulaires CF est indépendante de la présence de S. aureus et d’autre part que la migration des lymphocytes T de patients CF vers les surnageants de culture des cellules stimulées n’est pas augmentée par rapport à celle vers les surnageants des cellules non stimulées. Ces deux phénomènes peuvent conforter la mise en place d’une réponse immunitaire perturbée chez les patients CF.




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Vol 23 - N° 4-C2

P. 121 - septembre 2006 Retour au numéro
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