54 - L’hydatidose thoracique extrapulmonaire multiple - 31/03/08

Introduction : Les kystes hydatiques intrathoraciques extrapulmonaires sont rares. La forme multiple témoigne souvent d’une dissémination secondaire. Dans le but de préciser les origines de cette dissémination nous rapportons notre expérience dans le traitement de l’hydatidose thoracique extrapulmonaire multiple.

Matériel et méthodes : Entre janvier 1995 et décembre 2004, 41 patients ont été opérés dans notre service pour hydatidose thoracique extrapulmonaire multiple. La radiographie thoracique était le principal moyen diagnostique. Le traitement consistait en exérèse chirurgicale de l’ensemble des kystes. La voie d’abord était une thoracotomie postéro-latérale droite dans 29 cas, gauche dans 8 cas, bilatérale dans 3 cas et une sternotomie médiane dans un seul cas. Chez 11 patients, une phrénotomie a été réalisée à travers la thoracotomie pour permettre de traiter des kystes concomitants du dôme hépatique, alors qu’une laparotomie s’avérait nécessaire chez 5 autres patients qui avaient des kystes de la face inférieure du foie. Un traitement médical complémentaire à base d’Albendazol a été instauré systématiquement chez tous les patients.

Résultats : L’hydatidose thoracique extrapulmonaire multiple était secondaire à une dissémination hématogène chez 6 patients (14,60 %), à partir d’un kyste hydatique du poumon chez 7 patients (17 %), et à partir d’un kyste hydatique du foie (KHF) chez 28 patients (68,30 %). La notion d’intervention pour KHF est retrouvée chez 51 % de nos patients. Le diaphragme était l’organe le plus souvent atteint (63,41 %). On n’a déploré aucun décès parmi nos patients, mais le taux de récidive était de 12,20 %.

Conclusion : L’hydatidose secondaire intrathoracique extrapulmonaire se voit le plus souvent chez des patients opérés pour un KHF. Les précautions nécessaires doivent être prises lors de la chirurgie de l’hydatidose hépatique pour éviter toute contamination per-opératoire.