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100 - Aspergillose broncho-pulmonaire allergique (à propos d’un cas) - 31/03/08

Doi : RMR-09-2006-23-4-C2-0761-8425-101019-200608368 

N. Hammache,

M.S. Messadi

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La maladie d’Hinson et Pepys ou aspergillose broncho-pulmonaire allergique (ABPA) est l’étiologie la plus fréquente du poumon éosinophile survenant chez les patients asthmatiques.

Elle est rare dans notre pays, car probablement sous diagnostiquée et parfois confondue sur le plan radiologique avec la tuberculose pulmonaire, comme en témoigne l’institution du traitement antituberculeux chez notre patient, ceci a été déjà rapporté par McCarthy et Pepys ou le diagnostic de tuberculose a été posé initialement chez 32 % des patients revus. Nous rapportons le cas d’un jeune homme de 23 ans, maçon de profession, aux antécédents d’asthme bronchique évoluant depuis 2 ans et d’une toux avec expectoration muco-purulente pendant les périodes hivernales. Le début de cet épisode remonte à un mois et demi avant son hospitalisation marqué par une dyspnée d’effort devenant progressivement de repos, évoluant dans un contexte fébrile, d’altération de l’état général et un amaigrissement non chiffré. Il a été hospitalisé dans un hôpital régional et mis sous traitement antituberculeux sans preuve bactériologique. L’aggravation de la dyspnée de repos et l’apparition de râles sibilants diffus ont motivé son transfert dans notre service. Devant la présence d’infiltrats pulmonaires, de dilatations des bronches proximales le diagnostic d’ABPA a été soulevé puis confirmé par les critères de Rosenberg (6 majeurs et 1 mineur) notamment une hyperéosinophylie sanguine, une élévation des taux sériques d’IgE totales et une sérologie aspergillaire positive. Le test cutané à l’antigène aspergillaire et la recherche de l’aspergillus dans le produit d’aspiration bronchique n’ont pas été pratiqués. Il a été noté une bonne évolution radio-clinique après 3 semaines de corticoides, avec une diminution des IgE totales et de l’éosinophilie sanguine au bout de 2 mois. Leur dégression est faite progressivement sur 6 mois. Cette corticothérapie aurait dû être logiquement associée à des antifongiques, mais ces derniers déjà testés par d’autres équipes se sont avérés inefficaces. Quelques études actuelles témoignent de l’intérêt potentiel de l’itraconazole.

L’évolution de la maladie sera appréciée par le monitorage du taux d’IgE totales, des précipitines en même temps que la surveillance clinique et radiologique.




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Vol 23 - N° 4-C2

P. 145 - septembre 2006 Retour au numéro
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