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COVID-19 chez les greffés pulmonaires : 2 cas sévères avec ARDS traités avec succès par corticothérapie à dose élevée - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.221 
O. Brugière 1, , M. Neuville 2, F. Parquin 2, E. Cuquemelle 2, L. Beaumont 1, P. Le Balch 3, Y. Le Tulzo 3, C. Picard 1, A. Hamid 1, C. Roy 1, S. Colin De Verdière 1, S. Jouneau 4, M. Le Guen 5, E. Sage 6, A. Roux 1, C. Cerf 2
1 Service de pneumologie et transplantation pulmonaire, hôpital Foch, Suresnes, France 
2 Service de réanimation médicale, hôpital Foch, Suresnes, France 
3 Service de réanimation médicale, CHU, Rennes, France 
4 Service de pneumologie, CHU Pontchaillou, IRSET UMR 1085, Inserm, EHESP, Rennes, France 
5 Service d’anesthésie, hôpital Foch, Suresnes, France 
6 Service de chirurgie thoracique, hôpital Foch, Suresnes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La maladie à nouveau coronavirus 2019 (COVID-19) a actuellement un taux de progression rapide mondial. Le nombre de cas sévères rapportés chez les greffés d’organes solides reste limité, mais leur statut d’immunodéprimé fait supposer un risque élevé de complications liées au SARS-Cov-2. L’insuffisance respiratoire aiguë liée au syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), qui se développe chez environ 5 % des patients, reste la cause principale de décès. Il est maintenant établi qu’un sous-groupe de patients porteurs d’infection sévère COVID-19 développe un syndrome de tempête cytokinique associé au risque de décès, chez qui des traitements immunomodulateurs pourraient être bénéfiques. Les options thérapeutiques, entre autres, incluent les corticoïdes à doses élevées, mais il était anticipé une balance risque–bénéfice défavorable à leur utilisation au tout début de l’épidémie. Une autre question dans la population des transplantés pulmonaires (TxP) est l’éventuel rôle prophylactique de l’azithromycine au long cours sur l’acquisition du SARS-Cov-2, fréquemment administré dans cette population spécifique en cas de la dysfonction chronique du greffon.

Résultats

Nous rapportons 2 cas sévères de SDRA-COVID-19 hyper-inflammatoires ayant menacé leur pronostic vital, survenus au sein de notre cohorte monocentrique de greffés pulmonaires malgré un traitement d’azithromycine faible-dose au long cours. Un traitement par méthylprednisone à doses élevées (2mg/kg/j), débuté précocement après le début du SDRA sous ventilation mécanique, a permis une récupération pulmonaire rapide et ad integrum chez les 2 patients.

Conclusion

Ces 2 cas de SDRA-COVID-19 suggèrent :

– que des formes graves peuvent survenir malgré un traitement au long-court d’azithromycine faible-dose après TxP ;

– le bénéfice de l’utilisation précoce des corticoïdes à dose élevée en cas de survenue de SDRA-COVID-19 hyper-inflammatoire après TxP, comme observé récemment dans un essai thérapeutique testant l’efficacité de la dexaméthasone au sein d’une population générale de patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 107-108 - janvier 2021 Retour au numéro
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