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Infection COVID-19 selon le sexe : quelle relation ? - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.235 
S. Majdoub Fehri 1, , K. Abdelmouleh 1, H. Ghorbel 2, M. Khrouf 1, N. Fezai 1, H. Kwas 1
1 Service de pneumologie, hôpital régional de Gabès, Tunisie 
2 Service des maladies infectieuses, hôpital régional de Gabès, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La pandémie de COVID-19 s’est accentuée sur les cinq premiers mois de 2020 devenant un problème majeur de santé mondiale. Il est nécessaire d’étudier la présentation clinique et paraclinique selon le sexe afin de chercher une relation avec la maladie.

Méthodes

Étude rétrospective descriptive incluant 35 malades atteints de COVID-19, hospitalisés dans l’unité COVID -19 à l’hôpital régional de Gabès. La période était entre juillet et août 2020. La confirmation diagnostique était obtenue soit par une RT–PCR sur un prélèvement nasopharyngé et/ou scanner thoracique typique dans un contexte clinique évocateur. Nous avons divisé les cas en deux groupes : groupe 1 (G1) comportant 18 hommes et G2 comportant 17 femmes.

Résultats

L’âge moyen correspondant à 60 ans dans le G1 contre 61 pour le G2. Au moins un antécédent médical a été présent chez 14 cas contre 12 respectivement dans le G1 et G2 (p=0,56). Huit patients du G1 étaient tabagiques (p=0,002). On remarque que l’insuffisance coronaire a été présente dans 22,2% du G1 et absente dans le G2 (p=0,04). Concernant les autres antécédents on ne note pas de différences statistiques. Huit cas dans le G1 contre 5 du G2 ont eu un contact positif. La présentation clinique n’a pas montré de différences statistiques sauf pour le syndrome grippal qui a dominé le G1 (55,5% vs 24% dans le G2), p=0,005. À l’examen clinique, la présence de signe de lutte a concerné 50% du G1 contre 52% du G2 (p=0,56), une désaturation au-dessous de 90% a concerné 50% du G1 contre 41% du G2 (p=0,4). Une hyperglycémie a été plus importante dans le G2 contre G1 (p=0,058). Le dosage de la CRP a été 86 dans G1 contre 51 dans G2, la formule leucocytaire n’a pas été statistiquement différente (p=0,7). Le scanner thoracique a été réalisé pour 8 malades du G1 contre 7 du G2. Il a montré un verre dépoli dans les deux groupes, la prédominance était sous-pleurale et postérieure dans 63% du G1 contre 71% du G2 (p=0,5). Les résultats de la RT–PCR sont revenus positifs pour 16 cas du G1 et 13 cas du G2. Le recours à la réanimation a concerné 3 cas du G1 et 4 cas du G2. La mortalité était importante atteignant 27,7% (G1) et 29,4% (G2) (p=0,6).

Conclusion

D’après nos résultats, la présentation radio-clinique n’est pas différente en fonction du sexe. Le sexe joue un rôle dans la prévalence des comorbidités surtout cardiovasculaires lesquels peuvent être des facteurs d’évolution défavorable chez ces patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 113-114 - janvier 2021 Retour au numéro
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