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Caractéristiques des patients avec un asthme sévère non à éosinophile: étude FASE-CPHG - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.017 
L. Portel 1, , C. Fabry-Vendrand 2, N. Texier 3, D. Schwartz 3, C. Lambert 2, G. Thabut 2, D. Debieuvre 4
1 Centre Hospitalier, Libourne, France 
2 AstraZeneca, Courbevoie, France 
3 Kappa Santé, Paris, France 
4 GHRMSA–hôpital Emile-Muller, Mulhouse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Parmi les différents phénotypes d’asthme, l’asthme sévère non à éosinophile est caractérisé par une inflammation des voies respiratoires sans présence marquée d’éosinophiles (EOS). Bien que fréquemment associé aux facteurs environnementaux, tabagisme, pollution, infection ou obésité, cet asthme est globalement moins bien documenté et n’entre pas dans les indications des biothérapies actuelles. L’objectif de l’analyse est de décrire le profil des patients ainsi que le contrôle et le fardeau de leur asthme selon la valeur d’EOS à partir des données de l’étude FASE-CPHG.

Méthodes

Il s’agit d’une analyse secondaire des données de l’étude FASE-CPHG, étude non interventionnelle transversale réalisée en 2017 auprès des pneumologues de centres hospitaliers généraux et portant sur les patients asthmatiques sévères de plus de 18 ans. Les patients GINA 4 et 5 avec un dosage d’EOS disponible ont été répartis en 2 groupes selon la valeur seuil de 300 G/l (EOS-/EOS+). Les patients EOS- sont décrits selon leur statut allergique: tests cutanés et/ou dosage IgE spécifiques (ALL).

Résultats

Au total 1075 patients ont été analysés, 500 EOS- et 575 EOS+ (Tableau 1). La fréquence d’une obésité (29 %) et d’une sensibilisation aux pneumallergènes (57 %) est comparable (p>0,05). La valeur médiane d’IgE totales est plus faible (158 vs 319 p<10–4) chez les EOS- et il n’existe pas de relation linéaire EOS/IgE. Le recours à une corticothérapie orale à long terme (CSO) est plus fréquent chez les EOS+ (24 % vs 16 %, p<0,01). Le nombre d’exacerbateurs fréquents (≥2/an) est similaire (68 %) mais les EOS- sont moins bien contrôlés (ACT<15) (48 % vs 40 %, p<0,01). Ces différences sont également retrouvées avec un seuil définissant les EOS+/EOS- à 150 G/l. Parmi les 914 patients avec une recherche d’ALL, 616 (67 %) sont ALL+. Parmi les EOS-, les patients ALL+ et ALL- ont un tableau clinique semblable: nombre d’exacerbation annuel et absence de contrôle équivalents (p>0,05), à l’exception d’un taux d’IgE (>150UI/ml) plus élevé chez les ALL+, 58 % vs 36 % (p<0,001). Les Résultats sont identiques en excluant les patients sous CSO.

Conclusion

Le fardeau associé à l’asthme sévère non à éosinophile est important en raison de comorbidités plus fréquentes et d’un moindre contrôle. L’asthme allergique est également plus souvent retrouvé chez les patients EOS+ que EOS-. Parmi les EOS-, la présence d’une allergie n’aggrave pas le tableau clinique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 12 - janvier 2021 Retour au numéro
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