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Le profil clinique, histologique et moléculaire des cancers bronchopulmonaires primitifs du sujet jeune : étude rétrospective portant sur 70 patients - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.256 
F. Ziane 1, , F. Adila 2, Y. Djeghri 1, A. Zitouni 2
1 HMRUC, Constantine, Algérie 
2 HCA, Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le cancer bronchopulmonaire primitif (CBP) du sujet jeune est caractérisé par des particularités cliniques, épidémiologiques et moléculaires. Bien que son incidence soit relativement faible, comparativement avec celle de l’adulte d’âge plus avancé ; ce cancer constitue néanmoins un problème important de santé publique.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive réalisée sur une durée de 3 ans, recueillant tous les sujets jeunes âgés de 45 ans et moins dont le diagnostic de cancer est confirmé histologiquement. Son objectif principal est de décrire les particularités cliniques, épidémiologiques, histologiques et moléculaires du CBP chez le sujet jeune.

Résultats

Au total, 70 patients jeunes âgés de 45 ans et moins atteints de cancer bronchopulmonaire primitif ont été inclus, parmi eux, 24,2 % étaient des femmes. L’adénocarcinome est le type histologique le plus souvent diagnostiqué. Cinquante-quatre pour cent des patients jeunes étaient des fumeurs. Parmi les non-fumeurs, près de 22 % étaient exposés au tabagisme passif, il s’agissait essentiellement d’une exposition domestique et touchant surtout la femme, plus de 15 % des patients non-fumeurs étaient exposés aux polluant professionnels dont la plupart étaient des hommes. L’exposition domestique touchait 12,5 % de la population jeune non fumeuse et il s’agissait dans la plupart des cas d’une exposition à la fumée de bois et qui touchait les femmes. Sur le plan moléculaire 28,57 % des patients étaient porteurs d’anomalies moléculaires au moment du diagnostic dont 75 % étaient des mutations activatrices de l’EGFR. Malgré la rareté des antécédents chez les sujets jeunes, malgré le bon état général au moment du diagnostic et malgré la bonne tolérance des différents traitements et la meilleure réponse thérapeutique, le pronostic global chez ces patients n’est pas meilleur que celui des sujets âgés.

Conclusion

Les altérations moléculaires sont fréquentes chez le sujet jeune atteint du CBP, surtout dans la population des non-fumeurs, leur recherche doit être systématique et intégrée dans une perspective thérapeutique dans le cadre d’une thérapie ciblée qui pourrait améliorer le pronostic des patients dont la majorité sont diagnostiqués à un stade métastatique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 125 - janvier 2021 Retour au numéro
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