Les ganglioneuromes (GN) sont des tumeurs neurogènes bénignes rares qui se développent le long de l’axe des ganglions sympathiques. Les sites de prédilection du développement des GN sont principalement le médiastin postérieur et la région rétropéritonéale. Le but de notre travail est de décrire les variétés cliniques et paracliniques des GN médiastinaux ainsi que leur traitement chirurgical et leur pronostic.
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée durant 13 ans allant de janvier 2007 au mois d’août 2020, qui inclut 11 patients opérés pour une tumeur médiastinale et dont l’examen anatomopathologique définitif conclut à un GN.
La moyenne d’âge était de 30 ans avec une prédominance féminine de 72 %. Des antécédents de sinusite chronique, lombosciatalgies et de neuroblastome médiastinal ont été notés respectivement chez 3 patients. Les circonstances de découverte étaient une douleur thoracique (4 cas), dyspnée d’effort (1 cas), et d’une façon fortuite (6 cas). La radiographie a révélé une opacité médiastinale ovalaire homogène dans 81 % des cas. La tomodensitométrie thoracique, réalisée chez tous les patients a montré une masse médiastinale postérieure chez 9 patients, une masse cervicothoracique du médiastin moyen latéralisée à droite (1 patient), une masse traversant le défilé cervicothoracique (1 patient). Une IRM réalisée chez 5 patients n’a pas montré d’extension au canal rachidien. Les voies d’abord étaient une thoracotomie postérolatérale (6 patients), une mini-thoracotomie vidéo-assistée (2 patients), une vidéo-thoracoscopie exclusive (2 patients), et par double abord cervicotomie de Kocher associé à une thoracotomie latérale (1 patient). Une exérèse tumorale complète a été réalisée chez tous les patients. Le drainage en postopératoire a une durée moyenne de 3jours. Les suites opératoires étaient simples pour 9 patients. Deux complications postopératoires ont été notées ; un syndrome de Claude Bernard-Horner (1 patient) et une asymétrie tensionnelle due à une sténose de l’artère sous-clavière (1 patient). On n’a pas noté de récidive chez 10 patients avec un recul d’un an.
Les GN sont des tumeurs rares de l’adulte. L’exérèse chirurgicale complète des formes localisées garantit un bon pronostic. La chirurgie des formes agressives du GN est corrélée à un haut risque de récidive. Un bilan d’imagerie préopératoire s’impose avant la chirurgie. Cependant, un suivi prolongé et régulier est nécessaire du fait de la possibilité de récidive après chirurgie.
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Publié par Elsevier Masson SAS.