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Résister au COVID-19 en chirurgie thoracique : expérience d’un centre à haut volume d’activité en Île-de-France - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.295 
L. Fournel , M. Prieto, E. Robin, A. Janet-Vendroux, M. Alifano
 Université de Paris, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

En mars 2020, la France est entrée dans la phase 3 de la pandémie de SRAS-CoV-2 (COVID-19) conduisant à des mesures de santé publique comme le confinement et a engendré une profonde réorganisation des systèmes de soins, notamment en Ile de France. La redistribution des ressources matérielles et humaines vers la prise en charge de patients COVID+ a entraîné une réduction des capacités opératoires et une redéfinition des priorités. En considérant la récente flambée des cas, l’objectif de l’étude était d’analyser l’impact de la pandémie et de la limitation des moyens sur la morbi-mortalité ainsi que sur le volume opératoire.

Méthodes

Les données des patients opérés pendant le confinement (14/03-11/05) ont été analysées. L’éligibilité à une prise en charge chirurgicale était discutée collégialement et décidée en fonction du degré d’urgence. Le dépistage du COVID-19 était effectué la veille de la chirurgie, par un examen clinique complet lors du 1er mois de l’étude, puis par réalisation d’une PCR systématique lors du 2e mois. À l’exclusion des urgences vitales, la chirurgie était reportée si une infection COVID était suspectée ou prouvée.

Résultats

Cent vingt-trois patients ont été opérés pendant cette période, 59 en situation urgente (48 %) et 64 planifiée (52 %), principalement des résections de tumeurs malignes (46,3 %) (Tableau 1). Les interventions non résectionnelles étaient indiquées pour les pathologies suivantes : empyème (9,7 %), hémothorax (2,4 %), épanchement pleural réfractaire (25,3 %), pneumothorax (2,4 %), tamponnade (3,2 %), trachéotomie (2,4 %), pose de drain à demeure (2,4 %) ou biopsies chirurgicales (10,5 %). Le temps médian entre consultation chirurgicale et intervention était de 30jours. Soixante et onze patients (57,7 %) ont été testés en PCR préopératoire, révélant 3 cas positifs. L’hospitalisation médiane était de 6jours dans le groupe des résections pulmonaires. Aucun patient n’est décédé en postopératoire et le taux de morbidité était de 17,1 %, avec des complications de grade (CTCAE) ≥3 survenant dans seulement 5 cas. La morbidité était significativement plus élevée chez les hommes, les BPCO et les résections majeures. Il existait une tendance entre survenue de complication et prise en charge lors de la 1re phase du confinement. Le taux de réadmission était de 4,0 %.

Conclusion

En montrant l’absence de morbi-mortalité surajoutée pendant la tempête épidémique, cette étude suggère la plasticité de l’ensemble du système et génère même des questions sur la pertinence de certains protocoles périopératoires standards.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 140-141 - janvier 2021 Retour au numéro
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