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COVID-19 : l’effet psychologique de la pandémie sur le personnel du CHU Mohammed VI de Marrakech - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.301 
M. Ijim , L. Aazri, S. Aitbatahar, L. Amro
 Service de pneumologie, hôpital Arrazi, CHU Mohammed VI, faculté de médecine et de pharmacie de Marrakech, université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les professionnels de la santé ont subi des niveaux de charge de travail et de pression très important depuis que l’épidémie de COVID-19.

But

Évaluer l’impact psychologique du COVID-19 sur les professionnels de la santé au CHU Mohammed VI à Marrakech. Du 31 mai au 22 juin 2020.

Méthodes

Il s’agit d’une étude transversale menée auprès des professionnels du CHU de Mohammed VI de Marrakech en utilisant un questionnaire mesurant les impacts psychologiques ; l’échelle d’impact de l’événement - révisée (IES-R). Une analyse factorielle exploratoire et bivariée a été réalisée pour exploiter les résultats.

Résultats

Cent dix-sept personnes ont répondu au questionnaire, 66,67 % étaient des femmes, l’âge moyen était de 30 ans avec des extrêmes allant de 25 à 60 ans, 46,15 % étaient médecins, 46,15 % étaient des infirmiers, 15 personnes soit 12,82 % avaient déjà eu des maladies psychiatriques, 25,65 % des participants vivaient seul, alors que 74,35 % en famille, après le début de l’épidémie, 51 personnes habitaient dans l’un des hôtels dédiés au logement et confinement. Parmi les participants à l’étude, 93 soit 79,46 % ont travaillé directement avec des patients confirmés atteints par le COVID-19, le nombre de personnes qui ont changé leur poste d’affectation était de 54 soit 46,15 %, en moyenne le nombre d’heures de travail était 36h par semaine par personne. Le niveau de rémunération était jugé insatisfaisant par 82,05 % des personnes. Le pourcentage des personnes qui ont gardé une activité physique régulière était 15,39 %, 10,26 % des personnes qui ont gardé un contact physique proche avec leur famille durant cette période de confinement, 53,84 % ont présenté une insomnie, 12,82 % ont décrit une agressivité, la somatisation a été présenté par 9 personnes (7,69 %), les cauchemars par 9 d’autres (7,69 %) et la peur intense par 3 personnes ; 7,7 % soit 9 personnes qui ont déjà consulté le cellule psychiatrique d’écoute durant cette période. Le score de l’IES-R est calculé à 41,94 soit en faveur d’un trouble de stress post-traumatique répandu dans cet échantillon, avec un score d’évitement à 12,76, intrusion de souvenirs à 18,58 et d’hyperactivité à 10,58.

Conclusion

Les impacts psychologiques indésirables sont répandus parmi les professionnels de la santé à Marrakech pendant l’épidémie de COVID-19. Le dépistage des ces effets défavorables et l’élaboration de mesures préventives correspondantes seraient bénéfiques pour réduire les résultats psychologiques négatifs de la pandémie de COVID-19 entre les soldats de 1re ligne.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 142-143 - janvier 2021 Retour au numéro
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