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Caractéristiques de la rhinite selon sa sévérité en population générale : la cohorte Constances - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.331 
M. Savouré 1, , M. Goldberg 2, M. Zins 2, B. Jacquemin 3, R. Nadif 4
1 Université Paris-Saclay, UVSQ, university Paris-Sud, Inserm, équipe d’épidémiologie respiratoire intégrative, CESP, Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, Villejuif, France 
2 Université Paris-Saclay, UVSQ, Inserm, cohortes épidémiologiques en population, Villejuif, France 
3 University Rennes, Inserm, EHESP, institut de recherche en santé, environnement et travail (Irset), UMR_S 1085, Renne, France 
4 Université Paris-Saclay, UVSQ, university Paris-Sud, Inserm, équipe d’épidémiologie respiratoire intégrative, CESP, Villejuif, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Bien que la sévérité de la rhinite ait des impacts non-négligeables sur la qualité de vie des patients, aucune étude n’a décrit la rhinite suivant l’intensité de sa sévérité en population générale française. Notre objectif était de décrire les caractéristiques de la rhinite selon le score de sévérité construit sur la base de quatre de ses principaux symptômes parmi les adultes de l’étude épidémiologique en population générale Constances.

Méthodes

L’analyse est basée sur les réponses aux questions validées et standardisées sur la rhinite incluses dans le questionnaire de suivi annuel de 2014, adressé à 26 737 participants et complété par 21 507 (80 %). Le score de sévérité de la rhinite a été construit comme décrit précédemment (Burte et al. JACI 2020) parmi les participants ayant déclaré des symptômes de rhinite dans les 12 derniers mois (n=8069). Ce score se base sur les réponses concernant la sévérité des symptômes de rhinorrhée, congestion, éternuements et prurit nasal. Pour chaque symptôme, les participants indiquaient l’intensité de la gêne dans leur vie quotidienne : 0 (absent), 1 (présent sans gêne) 2 (gêne sans affecter activités/sommeil) et 3 (affecte activités/sommeil). Le score total est compris entre 0 et 12, un score élevé indique une sévérité importante.

Résultats

Au total, 6611 participants ayant des données pour le score ont été inclus dans les analyses (âge moyen : 50 ans, 56 % de femmes) : 72 % déclaraient de la rhinite allergique (RA) et 28 % de la rhinite non-allergique (RNA). Le score de sévérité était en moyenne de 5,2, avec une moyenne de 5,8 pour la RA et 3,6 pour la RNA (p<10−4). Les participants qui rapportaient un score plus élevé déclaraient plus d’asthme, de conjonctivite et d’eczéma au cours de leur vie, de traitement pour la rhinite dans les 12 derniers mois, et de rhinite persistante (p tendance<10−4). Les participants qui rapportaient un score plus élevé rapportaient un âge de début de la rhinite plus précoce (β=−0,043, p<10−4). Après stratification sur le statut allergique, ces résultats ne changeaient pas excepté pour la persistance qui n’augmentait pas selon la sévérité chez les RNA.

Conclusion

Ce travail montre pour la première fois en population générale française que les caractéristiques de la rhinite différaient suivant le niveau du score de sévérité. Les résultats suggèrent que l’âge de début et les comorbidités pourraient être des déterminants de la sévérité de la rhinite.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 155-156 - janvier 2021 Retour au numéro
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