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Les infections à Acinetobacter baumanii en réanimation de chirurgie cardiothoracique : facteurs de risque et profil bactériologique - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.363 
M. Touaibia 1, , S. Ouerghi 2, M. Harroum 2, M.S. Mtir 2, F. Guelmami 2, M. Abdennadher 3, S. Zairi 3, A. Marghli 3, T. Mestiri 2
1 Faculté de médecine, Tunis, Tunisie 
2 Anesthésie-réanimation, Tunis, Tunisie 
3 Chirurgie thoracique, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’émergence de bactéries multirésistantes dans les unités de soins intensifs présente un souci dans la prise en charge de nos patients vu la morbi-mortalité élevée qui y est associée [1]. L’Acinetobacter baumanii (AB) est un germe en croissance continue dans les unités de réanimation. Le but de notre étude étant de déterminer les facteurs de risque d’infection à AB et son profil bactériologique dans une unité de réanimation de chirurgie thoracique et cardiovasculaire.

Méthodes

Nous avons mené une étude rétrospective analytique entre février 2014 et décembre 2014. Ont été inclus, les patients opérés et admis en réanimation après chirurgie thoracique et cardiovasculaire ayant présenté un sepsis ou un état de choc septique. L’analyse statistique a été réalisée en utilisant le logiciel SPSS dans sa version 20.0.

Résultats

Cinquante dossiers ont été traités sur un total de 87 patients infectés. Parmi ces 50 patients éligibles, 21 avaient présenté une infection nosocomiale à AB soit une incidence globale de 42 % :

– âge : l’âge moyen des patients présentant une infection à AB était de 62,29±11,68 ans avec des extrêmes allant de 44 ans à 89 ans ;

– sexe : le sex-ratio était de 20 avec une prédominance masculine dans le groupe présentant une infection à AB (20/1) ;

– facteurs de risque d’infection à AB : les facteurs de risque d’infection à AB retrouvés après l’analyse univariée de 18 facteurs de risque probables, étaient la ventilation mécanique avec p=0,04 et le délai d’infection supérieur à 8jours avec p=0,05 ;

– profil bactériologique : l’AB était résistant à l’imipenème dans 61,9 % des cas. L’AB était sensible à trois associations d’antibiotiques.

Conclusion

Nos résultats rejoignent ceux de la littérature de point de vue incidence facteurs de risque et profil de résistance. Le choix de l’association d’antibiotiques dépend du profil de résistance aux carbapénemes ainsi qu’à la tigécycline. Cette dernière s’y est associé un taux de mortalité élevé. L’association rifampicine et colimycine est intéressante mais est à l’origine de bacilles de Koch résistants. Les infections à AB sont pourvoyeuses d’une morbi-mortalité élevée et un surcoût économique. La place est donc aux moyens de lutte contre les infections nosocomiales par le respect des règles d’hygiène hospitalière [2].

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 168-169 - janvier 2021 Retour au numéro
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