Performance des dispositifs cardiaques implantables pour le diagnostic du syndrome d’apnées du sommeil (SAS) : revue systématique et méta-analyse - 10/01/21
Résumé |
Introduction |
L’objectif principal de cette méta-analyse est d’évaluer la performance des implants cardiaques pour diagnostiquer le syndrome d’apnées du sommeil (SAS) en comparaison à la polysomnographie ou polygraphie respiratoire.
Méthodes |
Une recherche systématique a été menée pour identifier les études pertinentes répondant à notre objectif principal. Les performances des implants cardiaques, avec des analyses de sensibilité par fabriquant et types d’implant, ont été évaluées par une méta-analyse bivariée à effet aléatoire. Le calcul de la sensibilité et la spécificité a été limité au sous-groupe le plus représentatif et pour un index d’apnées–hypopnées (IAH)>30/heure. De plus, nous avons effectué des méta-régressions uni et des analyses multivariées pour explorer l’effet des données suivantes (âge, IMC, sexe, taux de prévalence de la fibrillation auriculaire (FA) et du SAS dans la population générale) sur les performances des implants cardiaques.
Résultats |
Cette méta-analyse a porté sur 13 études et 647 patients avec données valides, en majorité des hommes (68 %), d’âge moyen 70,5 ans. Selon les études, la sensibilité variait de 60 à 100 %, la spécificité de 50 à 100 % avec une prévalence du SAS de 22 à 91 %. Pour un IAH>30/heure, 6 études ont utilisé un dispositif de Boston Scientific et 5 études ont été menées avec un stimulateur cardiaque de type pacemaker (PM). La valeur seuil optimale d’évènements respiratoires pour les PMs était de 31,5/heure avec une sensibilité de 80 % (61 %–91 %) et une spécificité de 70 % (53 %–83 %).
Conclusion |
Le SAS modéré à sévère, peut être diagnostiqué de façon relativement fiable chez le patient porteur d’un implant cardiaque. Ceci devrait participer à l’amélioration du diagnostic de SAS dans les populations à risque cardiovasculaire.
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