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COVID-19 : quel impact du confinement chez les patients souffrant d’un syndrome d’apnées du sommeil traité par pression positive continue (PPC) ? - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.395 
M. Sapene 1, , J.L. Pepin 2, C. Rolland 1, J.C. Borel 3, O. Sauvaget 1, S. Bailly 2, I. Amroussia 4, R. Tamisier 2
1 Alliance Apnées du Sommeil, Paris, France 
2 CHU Grenoble, Grenoble, France 
3 Agiradom, Grenoble, France 
4 Université Grenoble Alpes, Grenoble, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Alliance Apnées du Sommeil (A2SA) mène des enquêtes pour mieux comprendre le vécu des patients et améliorer leur parcours de soins. Ce travail a été mené afin d’évaluer l’impact de la pandémie COVID-19 et du confinement sur le vécu et les comportements des patients vis-à-vis de la prise en charge par PPC d’un syndrome d’apnées hypopnées obstructif du sommeil (SAHOS). L’enquête a aussi permis de collecter du verbatim.

Méthodes

Un questionnaire auto-administré Survey-Monkey a été mis en ligne sur le site d’A2SA entre le 27/04 et le 17/05/20. Il a été diffusé auprès des patients via A2SA et avec le soutien de sociétés prestataires de santé à domicile.

Résultats

Au total, 13 994 patients avec un SAHOS ont répondu (SAHOS sévère dans 46 % des cas). Parmi les patients, 67,1 % sont des hommes, 61,9 % ont plus de 60 ans. Parmi les patients interrogés, 99,3 % utilisent une machine à pression positive continue (PPC). La crise a eu peu d’impact sur les habitudes des patients pour l’utilisation de la PPC : la quasi-totalité (95,6 %) déclare ne pas avoir arrêté le traitement, ni avoir modifié sa durée d’utilisation (85,8 %). Parmi les patients, 11,8 % seulement ont bénéficié d’une consultation médicale à distance pour leur SAHOS. Si 3,3 % des interrogés déclarent avoir contracté le virus (ayant nécessité une hospitalisation dans 8,8 % des cas), la prévalence ne paraît pas plus importante que dans la population générale. Le confinement en lui-même a impacté significativement les repères chrono-biologiques des patients: 69 % ont constaté une modification de leurs horaires de sommeil et 24,5 % de leurs habitudes alimentaires. L’enquête révèle un fort besoin d’information des patients au cours de cette période. On notera le rôle important des prestataires de santé à domicile. Plusieurs autres acteurs, par ailleurs très mobilisés pendant la crise, ont aussi contribué à la diffusion d’information (pneumologues, médecins traitants). Les différents témoignages révèlent qu’un accompagnement renforcé au cours de la crise aurait été nécessaire : 15,2 % seulement affirment avoir bénéficié d’informations suffisantes. Ils auraient voulu recevoir plus d’informations sur l’usage du traitement, des techniques pour mieux gérer le stress et l’anxiété liés à la pandémie, ou pour faciliter l’endormissement.

Conclusion

Cette enquête montre une observance remarquable du traitement malgré la perte de rythmes sociaux (sommeil, alimentation) due au confinement. La richesse des verbatim révèle un fort besoin d’accompagnement des patients, besoin permanent exacerbé par le contexte.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 181 - janvier 2021 Retour au numéro
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  • Syndrome d’apnées hypopnées obstructives en population générale
  • F. Ba, S.A. Thiam, M. Ba, F.B. Sar
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  • Effet à long terme du pitolisant, chez des patients porteurs d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil refusant le traitement par pression positive continue et présentant une somnolence diurne excessive. Étude HAROSA 2
  • Y. Dauvilliers, J. Verbraecken, M. Partinen, J. Hedner, T. Saaresranta, O. Georgiev, R. Tiholov, I. Lecomte, R. Tamisier, P. Lévy, J.M. Lecomte, J.C. Schwartz, J.L. Pépin