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Syndrome d’apnées du sommeil chez le sujet âgé : quelles particularités ? - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.398 
N. Guediri , J. Ben Amar, H. Zaibi, E. Ben Jemai, H. Aouina
 Service de pneumologie, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome d’apnées hypopnées au cours du sommeil (SAHS) représente une entité spécifique chez les sujets âgés en raison de son développement chez des patients porteurs de comorbidités liées à l’âge, pouvant s’aggraver sous l’effet des troubles respiratoires nocturnes mais pouvant aussi en masquer les symptômes nécessaires au diagnostic positif. L’objectif de notre étude est de déterminer les particularités cliniques et paracliniques du SAHS chez les sujets âgés par rapport aux sujets jeunes.

Méthodes

Étude rétrospective et comparative incluant 150 patients suivis à l’unité de sommeil du service de pneumologie de l’hôpital Charles Nicolle pour SAHS confirmé par polygraphie de ventilation. Les patients ont été répartis en 2 groupes (G165 ans % G2<65 ans).

Résultats

Les sujets âgés représentaient 23,5 % de l’ensemble des patients atteints de SAHS avec une moyenne d’âge respectivement pour G1 et G2 (67 ans vs 45 ans). Une prédominance féminine a été retrouvée chez les sujets âgés (77 % vs 45 % % p=0,001). De même, la fréquence du tabagisme était significativement moins importante pour G1 (13 % vs 34 % % p=0,02). On a aussi noté une association plus fréquente à l’hypertension artérielle, le diabète et la dyslipidémie chez les sujets âgés 78 % vs 32 % (p<0,0001). Concernant la symptomatologie clinique, une somnolence diurne a été détecté chez 91 % des sujets âgés contre 75 % de G2 (p=0,039). L’index de désaturation était plus élevé chez les sujet âgés (207,47 vs 123 % p=0,0023). Aucune différence n’a été cependant retrouvée pour les céphalées, la nycturie et les pauses respiratoires. La spo2 moyenne durant le sommeil était comparable entre les 2 groupes. La différence entre les deux groupes n’était pas statistiquement significative quant à la sévérité du SAS respectivement pour G1 et G2 (42 % et 43 % % p=0,35) ni pour l’index d’apnée hypopnée moyen (G1 33,14 vs 27,69 G2, p=0,24).

Conclusion

D’après notre étude le SAS chez le sujet âgé reste une forme peu fréquente. La sensibilisation des praticiens pour le diagnostic positif est indispensable compte tenu de la gravité potentielle de cette pathologie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 182 - janvier 2021 Retour au numéro
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