Les pneumopathies interstitielles diffuses chroniques (PIDC) constituent un groupe hétérogène dont certaines sont de causes connues et d’autres sont idiopathiques. Le but de l’étude est de déterminer les caractéristiques cliniques et les étiologies des PIDC.
Étude rétrospective de 133 patients suivis pour une PIDC au service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahmen Mami de l’Ariana durant la période allant de 2010 à 2019.
L’âge moyen était de 60,91±13,4 ans avec une prédominance féminine (81,2 %). Le tabagisme était noté chez 20,3 % des patients avec intoxication moyenne de 35 paquets années. Les comorbidités associées aux PIDC étaient l’hypertension artérielle (42,1 %) et le diabète (18,9 %). Les signes respiratoires étaient dominés par la toux sèche (63,9 %), la dyspnée d’effort (73,5 %) et les douleurs thoraciques (24,4 %). L’épaississement septal (80,5 %), le verre dépoli (57,9 %) et le rayon de miel (50,4 %) étaient les lésions radiologiques les plus fréquentes. Des images kystiques et un aspect de crazy paving étaient notés respectivement chez 2 cas et 1 cas. Les PIDC secondaires étaient les plus fréquentes (57,1 %) : la sarcoïdose (27,1 %), les PID associées aux maladies de système (16,5 %), la pneumopathie d’hypersensibilité (6 %), les PID post-radique et les PID médicamenteuses (chacun 2,3 %) et silicose (1,5 %). La FPI (30,8 %) et la PINS idiopathique (10,5 %) étaient les PIDC idiopathiques les plus fréquentes. La corticothérapie systémique était indiquée chez 60,1 % des patients, associée à un traitement immunosuppresseur chez 9 patients. L’évolution vers l’insuffisance respiratoire chronique a été notée chez 8 patients et vers le décès chez 10 patients.
Les PIDC sont dominées par les étiologies secondaires notamment la sarcoïdose et les PID associées aux maladies de système.
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Publié par Elsevier Masson SAS.