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Hypoventilation nocturne dans la cohorte de patients obèses « COHYPOB » - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.031 
B. Renaud-Picard 1, J.L. Pépin 2, F. Gagnadoux 3, C. Gut-Gobert 4, G. Deslée 5, M. Canuet 1, A. Leclercq 1, E. Chatron 1, R. Kessler 1,
1 Université de Strasbourg, Strasbourg, France 
2 CHU Grenoble Alpes, Grenoble, France 
3 Centre Hospitalier Universitaire d’Angers, Angers, France 
4 Université de Brest, Brest, France 
5 Université Reims Champagne Ardenne, Reims, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le syndrome obésité-hypoventilation (SOH) est une cause fréquente d’insuffisance respiratoire chronique dont la prévalence a augmenté au cours des dernières années. Le diagnostic de SOH est encore souvent fait à l’occasion d’une hospitalisation pour décompensation respiratoire. Un dépistage précoce permettrait de mettre en route des traitements appropriés et d’éviter des complications graves. Nous présentons ici les caractéristiques à l’inclusion des patients de l’étude « COHYPOB ».

Méthodes

Il s’agit d’une étude longitudinale, prospective, ouverte, multicentrique française (10 centres). Nous avons recruté 187 sujets obèses (IMC ≥ 30kg/m 2), volontaires, ambulants, sans syndrome obésité hypoventilation connu (= normocapniques le jour). 26 sujets ont été exclus en raison de la découverte d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) sévère, nécessitant un traitement par PPC. Nous avons comparé un groupe de patients sans hypoventilation nocturne (HN) avec un groupe de patients présentant des signes d’HN (>10 épisodes de désaturation nocturne ou SpO2 moyenne nocturne<90 %, ou temps de SpO2<90 % nocturne ≥15 % ou taux de bicarbonate ≥27mmol/L).

Résultats

Nous avons inclus 161 sujets, 26 % d’hommes et 74 % de femmes. L’âge moyen était de 47±13 ans. L’indice de masse corporelle moyen était de 37±5kg/m2. 87 (54 %) patients présentaient des signes d’HN isolée. En analyse univariée, les patients obèses avec HN étaient plus âgés (53±12 vs 41±11; p=0.001), plus obèses (IMC: 38,4±5,4 vs 36,0±3,7kg/m2; p=0,002), plus dyspnéiques à l’effort (p=0,003), plus somnolents (score d’Epworth: 7,4±4,5 vs 6±3,6; p=0,034) et plus hypoxémiques le jour (PaO2: 86±13 vs 92±14mmHg; p=0,01). Il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes pour la PaCO2 diurne ni pour les volumes et débits pulmonaires.

Conclusion

Dans une cohorte de sujets obèses, la moitié présente une hypoventilation nocturne. Le suivi longitudinal de cette cohorte devrait permettre de déterminer si cette HN précède la survenue du syndrome obésité hypoventilation.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 20 - janvier 2021 Retour au numéro
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