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Effets indésirables : quel impact des sur l’évolution de la tuberculose résistante - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.462 
M. Ferchichi 1, , S. Ben Saad 1, A. Ben Mansour 1, N. Mefteh 1, O. Naffati 2, S. Bel Hadj 2, H. Daghfous 1, F. Tritar 1
1 Hôpital Abderrahman Mami, Ariana, Tunisie 
2 Hôpital Menzel Bourguiba, Bizerte, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La tuberculose résistante est guérissable moyennant un traitement long, toxique et coûteux. Peu d’études se sont intéressées à l’impact des effets indésirables sur l’évolution de la tuberculose résistante. Étudier l’impact des effets indésirables (EI) sur l’évolution de la tuberculose résistante.

Méthodes

Étude rétrospective comparative incluant les patients porteurs de tuberculose résistante pris en charge entre janvier 2000 à mars 2019 à l’hôpital Abderahman Mami et à l’hôpital Menzel Bourguiba. Deux groupes ont été comparés : groupe 1 (G1) : patients qui ont présenté des EI groupe 2 (G2) : patients qui n’ont pas présenté des EI.

Résultats

Notre étude a inclus 140 patients. L’âge moyen était de 42±13 ans (18–80). Le sex-ratio était de 3,82. Soixante-quinze pour cent de nos patients étaient analphabètes ou avaient un niveau d’instruction primaire. Les facteurs de risque de TB étaient dominés par le tabagisme (76 %). Le diabète est la comorbidité la plus fréquente (24 %). La TB-MR était primaire dans 25 % des cas. La tuberculose multirésistante (TB-MR) a été notée dans la majorité des cas (95,7 %). Deux patients avaient une TB pré-ultra-résistante et 4 une TB ultra-résistante. Le schéma thérapeutique standard a été utilisé dans 86 % des cas pendant une durée moyenne de 21,27±5,72 mois. Les EI du traitement sont survenus dans 79 % dans un délai moyen de 3,45±3,91 mois (Tableau 1). La cytolyse hépatique et insuffisance rénale aiguë était significativement plus fréquente chez les diabétiques (p=0,02 ; p=0,04 respectivement). La neuropathie périphérique était souvent observée chez les patients alcoolique (33 % vs 17 % ; p=0,03). La survenue d’EI a entraîné l’abandon du traitement (63 % vs 21 %) et la perte de vue (72 % vs 31 % ; p=0,004). La survenue de trouble neuropsychiatrique était significativement associé à l’échec thérapeutique (14 % vs 3,4 % ; p=0,04). L’hépatite médicamenteuse était un facteur de mauvais pronostic, associé à une mortalité élevée (52 % vs 21 % ; p=0,03).

Conclusion

Les patients diabétiques et alcooliques atteints de TB-MR sont à haut risque d’EI. Ils nécessitent une prise en charge thérapeutique personnalisée et une surveillance régulière et très étroite afin d’obtenir la guérison et éviter l’inobservance thérapeutique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 210 - janvier 2021 Retour au numéro
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