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Hémoptysies graves 2009–2019 admises en réanimation: description - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.056 
J. Dessajan , A. Parrot, A. Gibelin, G. Voiriot, V. Labbé, M. Dijbre, M. Fartoukh
 AP–HP, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

En France, aucune donnée récente sur les caractéristiques cliniques, étiologiques ni sur la prise en charge spécifique des formes graves des hémoptysies admises en réanimation n’est disponible. Les objectifs de l’étude sont donc: la description clinique, étiologique, microbiologique et thérapeutique des patients admis en réanimation pour hémoptysies graves L’étude de la mortalité intra-hospitalière. L’identification des facteurs pronostics de mortalité intra-hospitalière.

Méthodes

Cohorte rétrospective monocentrique de patients admis en réanimation entre mars 2009 et mars 2019 dans le service de réanimation. Recueil des données épidémiologiques, cliniques, biologiques, radiologiques et de prise en charge traitement et de mortalité. Seul le premier épisode est décrit.

Résultats

Notre étude rétrospective rapporte une description de 945 patients admis pour hémoptysie en réanimation entre 2009 et 2019. Il s’agit d’une population jeune (âge moyen 53 ans) plutôt de type masculin et en bon état général (PS1 84%). Le volume d’hémoptysie moyen à l’admission est de 215±184ml. Près de 13% des patients sont ventilés. Le cancer pulmonaire est devenu la première étiologie des hémoptysies graves. Les pneumonies sont en augmentation croissante avec près de 14% entre 2015–2019. Le mécanisme était systémique chez 872 (92%) des patients et artériel pulmonaire dans 110 cas (12%). Ce mécanisme artériel pulmonaire était surtout retrouvé dans les pneumonies (23%), le cancer pulmonaire (20%) ou à une maladie aspergillaire (20%). La radiologie interventionnelle confirme son rôle clé dans la prise en charge dans plus de 80% des cas. La chirurgie en urgence dans les 24h représente moins de 1% des patients. La mortalité hospitalière est de 8.7%. La comparaison avec une période antérieure de 14 ans (1995–2009), révèle une augmentation de la mortalité et du diagnostic de mécanisme artériel pulmonaire. Les facteurs prédictifs indépendants de mortalité hospitalière sont le tabac, le PS1, l’atteinte d’au moins de 2 cadrans radiologiques, la ventilation mécanique à 24h et les étiologies cancer et aspergillose.

Conclusion

Cette étude confirme que le cancer est devenu la première cause d’hemoptysie, la place croissante des pneumonies infectieuses non tuberculeuses. L’augmentation de la fréquence de l’atteinte vasculaire pulmonaire provient du recours systematique à l’angioscanner thoracique multibarette. La mortalité hospitalière reste inchangée.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 33 - janvier 2021 Retour au numéro
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