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Le dosage des micro-ARNs plasmatiques pour améliorer le diagnostic des nodules pulmonaires - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.008 
L. Morellec 1, , A. Pradines 2, E. Huchot 1, V. Lauwers-Cances 3, S. Gouin 4, J. Mazieres 4
1 Service de pneumologie, Saint-Pierre, France 
2 IUCT-O, Toulouse, France 
3 Service d’épidémiologie, Toulouse, France 
4 Service de pneumologie, hôpital Larrey, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La mise au point de biomarqueurs sanguins en complément de l’imagerie thoracique pour améliorer la spécificité du dépistage du cancer bronchique est aujourd’hui l’objet de nombreuses études. Les micro-ARNs (ou miARNs) sont de petits ARNs simple brin non codants qui régulent l’expression génique et sont impliqués dans de nombreux processus cellulaires. Leur expression a été retrouvée dérégulée dans divers cancers. Notre étude s’intéresse à l’utilisation des miARNs plasmatiques comme biomarqueurs sanguins potentiels dans le cancer bronchique. L’objectif principal est d’évaluer la reproductibilité du dosage plasmatique de 42 miARNs d’intérêt. L’objectif secondaire est d’analyser la capacité des miARNs à distinguer les patients porteurs d’un nodule malin de ceux porteurs d’un nodule bénin.

Méthodes

Il s’agit d’une étude bicentrique, prospective. Les patients porteurs d’un nodule pulmonaire dont la malignité reste à prouver sont inclus et suivis pendant au moins un an ou jusqu’au moment du diagnostic histologique. La quantification des miARNs est réalisée par RT-qPCR. La reproductibilité est estimée tout d’abord par une analyse intra-observateur puis par une analyse inter-observateurs et inter-laboratoires.

Résultats

Les échantillons plasmatiques de 90 patients ont été analysés. Parmi les 42 miARNs sélectionnés, le coefficient de corrélation intra-classe évaluant la reproductibilité intra-observateur était supérieur à 80 % pour 24 miARNs. Le statut nodulaire de 60 patients a été déterminé (27 nodules nodules malin, 33 nodules bénins). Les miARN-148a-3p et miARN-210-3p ont été retrouvés surexprimés de façon significative chez les patients porteurs d’un nodule malin (p=0,004 et p=0,009 respectivement) par rapport à ceux porteurs d’un nodule bénin. Les AUC des courbes ROC pour discriminer les nodules malins des nodules bénins étaient de 0,72 pour le miARN-148a-3p (IC à 95 % [59,2–85,6]) et de 0,69 pour le miARN-210-3p (IC à 95 % [56,2–82,8]).

Conclusion

Les analyses de reproductibilité intra-observateur sont satisfaisantes. Elles doivent cependant être complétées par des mesures de reproductibilité inter-observateurs et inter-laboratoires, en cours. Nos Résultats suggèrent que les miARN-148a-3p et miARN-210-3p pourraient être de potentiels biomarqueurs pour la détection précoce du cancer bronchique. Ceci devra être confirmé par une étude de plus grande ampleur, multicentrique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 6-7 - janvier 2021 Retour au numéro
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