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IFCT-1602 CHIVA2 : essai de phase II évaluant Nivolumab chez des patients vivant avec le VIH (PVVIH) précédemment traités pour un cancer non à petites cellules (CBNPC) avancé - 10/01/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2020.11.108 
A. Lavole 1, , J. Mazieres 2, S. Schneider 3, S. Brosseau 4, L. Kiakouamas 5, L. Greillier 6, A. Guihot 7, B. Abbar 7, M. Baron 7, A. Makinson 8, A. Langlais 9, F. Morin 9, J. Spano 7, J. Cadranel 1
1 CHU Tenon, Paris, France 
2 CHU, Toulouse, France 
3 CHR, Bayonne, France 
4 CHU, Paris, France 
5 CHU, Lyon, France 
6 CHU, Marseille, France 
7 CHU PSL, Paris, France 
8 CHU, Montpellier, France 
9 IFCT, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’immunothérapie par anti-PD-1/L1 est désormais un standard de traitement en 1re ou en 2e ligne chez les malades avec un CBNPC avancé sans addiction oncogénique. Les PVVIH étant exclues de presque toutes les études d’enregistrement, nous avons réalisé un essai de phase II évaluant l’innocuité et l’efficacité du Nivolumab (N) dans cette population.

Méthodes

Pouvaient être inclus les PVVIH ayant: 1) une charge virale VIH <200 copies/mL sous traitement antirétroviral débuté depuis ≥ 4 semaines; 2) un CBNPC de stade III-IV en progression après au moins une chimiothérapie par doublet à base de platine, et 3) pouvant recevoir du N (3mg/kg/2 semaines), quel que soit leur nombre de CD4. Le critère d’évaluation principal était le taux de contrôle de la maladie à 8 semaines. Les critères d’évaluation secondaires étaient la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG). Le phénotypage des lymphocytes T (PD1, CTLA4, TIM-3, Ki-67) a été évalué avant traitement, aux cycles 2, 3, 9, 15, 27, 51 et à la fin du traitement.

Résultats

Seize PVVIH (87,5% d’hommes), de 58 ans d’âge médian (44–71), ont été recrutés entre 12/2017 et 07/2019. 94% étaient des fumeurs, 81% avaient un ECOG PS 0–1. La durée médiane depuis le diagnostic du VIH était de 24 ans (3–39) avec avant la mise sous Nivolumab des à CD4 384 cellules/μL (187–778) et une charge virale VIH (CV) à 25 copies/ml. 62,5% avaient un adénocarcinome, 31% un épidermoide et 6,5% un CBNPC autre. L’expression de PD-L1 était négative pour 9/14 tumeurs (64%) et positif dans 5 (36%) avec ≥50% de cellules tumorales positive chez 3. Les patients ont reçu du N en 2e (69%) et en 3e ligne (31%) pour une durée médiane de 3,5 mois (0,5–22,8). La maladie était contrôlée à 8 semaines chez 62,5% (IC à 95%: [38,8–86,2]) des malades avec 12,5% de réponses partielles et 50% de maladies stables. La SSP médiane et la SG étaient de 3,4 (IC à 95%: 1,77–5,49) et de 14 (IC à 95%: 2,17–NR). Les événements indésirables liés au traitement étaient de grade 1 ou 2 chez 69% et un seul a présenté un grade 3 (pemphigoïde au cycle 27). Aucune infection opportuniste ou événement clinique immunitaire inattendu n’ont été observés. La numération des CD4 sanguins et la charge virale du VIH n’ont pas été modifiées pendant le traitement par N.

Conclusion

Chez les PVVIH atteints de CBNPC, le Nivolumab administré après une chimiothérapie à base de platine est associé à une efficacité et une tolérance similaires à celles des essais d’enregistrement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2020  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 13 - N° 1

P. 60 - janvier 2021 Retour au numéro
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