La perte du poids dans les BPCO est un facteur de mauvais pronostic. De multiples études ont démontré l’existence d’une nette corrélation entre la diminution de l’IMC et la mortalité dans la BPCO. Le but de notre étude est d’analyser la relation entre l’IMC et la sévérité de la BPCO.
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 145 dossiers de patients porteurs de BPCO hospitalisés et/ou suivis à la consultation.
Les patients sont divisés en trois groupes selon leur IMC : groupe 1 : patients maigres (IMC<18,5kg/m2) : 31 patients ; groupe 2 : patients de poids normal (IMC entre 18,5 et 25kg/m2) : 59 patients et groupe 3 : patients porteurs de surcharge pondérale ou obèses (IMC>25kg/m2) : 55 patients. Nous avons analysé la sévérité dans les BPCO chez les trois groupes. Nous avons retrouvé un taux significativement plus élevé de patients maigres (IMC<18,5kg/m2) dans le groupe de BPCO sévères et très sévère comparativement au groupe de patients porteurs de BPCO légère à modérée (11,6 % versus 5,8 %, p=0,004). Par ailleurs, l’analyse des différents paramètres de sévérité de la BPCO dans les trois groupes a montré un taux significativement plus élevé de malades au stade d’insuffisance respiratoire sous VNI dans le groupe 1 (18,3 %) versus 11,1 % dans le groupe 2 et 16,7 % dans le groupe 3 (p=0,05). L’index de BODE est plus élevé dans le groupe 1 (p<0,001). L’étude des autres paramètres de sévérité (nombre d’hospitalisations, nombre d’exacerbations, les perturbations gazométriques) était similaire dans les trois groupes. Le taux des décès par complications du BPCO est plus élevé dans le groupe 1 (p<0,001).
Notre étude a montré l’existence d’une relation inverse entre l’IMC et la sévérité de la BPCO.
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Publié par Elsevier Masson SAS.