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Importance de la démarche étiologique dans les pneumonies d'hypersensibilité : à propos d'un cas dû à un oreiller en plumes d'oie - 16/04/08

Doi : RMR-10-2000-17-4-0761-8425-101019-ART6 

J.-C. Dalphin [1],

G. Reboux [1],

V. Westeel [1],

C. Prenat [1],

A. Lounici [1],

A. Dubiez [1],

D. Pernet [1],

A. Depierre [1]

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Importance of the etiological process in hypersensitivity pneumonitis: about a case caused by goose feathers in a pillow

A 52-year-old woman was investigated for a 6-month history of diffuse interstitial pneumonitis. Clinical and paraclinical findings led to the diagnosis of hypersensitivity pneumonitis (HP). From her history and the visit of her home, two antigenic sources were suspected: a pillow containing goose feathers and mould. Measures revealed low concentrations of fungal microorganisms (<= 2.10 -3 /m 3 air or g of organic dust for the most frequent species). Precipitins against goose feathers were positive as were precipitins against numerous antigens including various sorts of mould. As recommanded, the patient first left her house but still slept using her own pillow, then left her house without her pillow and finally went back home but did not sleep with her pillow. Clinical and paraclinical investigations during these periods showed that the HP was caused by goose feathers. In addition to showing a very rare cause of hypersensitivity pneumonitis, this case report underlines the importance of history, domestic investigations including microbiological measures and remove tests for identification of causal antigen in case of hypersensitivity pneumonitis.

Une femme de 52 ans a été examinée pour une pneumopathie interstitielle diffuse évoluant depuis six mois. Les explorations cliniques et paracliniques ont permis de retenir le diagnostic de pneumopathie d'hypersensibilité (PHS). L'interrogatoire et la visite de son domicile ont permis de suspecter deux sources antigéniques potentielles : un oreiller en plumes d'oie et des moisissures. Les prélèvements ont montré des concentrations relativement faibles de micro-organismes fongiques (<= 2 × 10 3 /m 3 d'air ou par g de poussière pour les espèces les plus abondantes). Les recherches de précipitines étaient positives pour la plume d'oie mais également pour de nombreux antigènes incluant diverses espèces de moisissures. Des tests sélectifs d'éviction antigénique (éviction du domicile, puis éviction du domicile et de l'oreiller en plumes d'oie, puis retour à domicile sans l'oreiller) ont permis de retenir la responsabilité des plumes d'oie. Outre son caractère exceptionnel, cette observation illustre l'importance de l'interrogatoire, de l'enquête domestique avec prélèvements microbiologiques et des tests sélectifs d'éviction pour l'identification antigénique devant une PHS dont l'étiologie n'est pas d'emblée évidente.


Mots clés : Pneumopathie d'hypersensibilité. , Alvéolite allergique extrinsèque. , Plumes d'oie. , Oreiller.

Keywords: Hypersensitivity pneumonitis. , Extrinsic allergic alveolitis. , Goose feathers. , Pillow.


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Vol 17 - N° 4

P. 869 - octobre 2000 Retour au numéro
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