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Pneumopathie d'hypersensibilité aux isocyanates. Reconnaissance en maladie professionnelle - 16/04/08

Doi : RMR-06-2003-20-3-0761-8425-101019-ART22 

J. Germanaud [1],

V. Proffit [1],

B. Janvoie [2],

E. Lemarie [3],

G. Lasfargues [3]

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Introduction

Les pneumopathies d'hypersensibilité (PHS) sont inscrites dans le tableau de maladie professionnelle n o 66, mais il comporte des conditions réglementaires qui ne sont pas adaptées aux isocyanates. Les auteurs rapportent une observation chez un ouvrier exposé au di-isocyanate d'isophorone (IPDI) au cours de la fabrication de mousses polyuréthane. Ce cas a été reconnu d'origine professionnelle dans le cadre de la procédure complémentaire (maladies hors tableau).

Cas clinique

Le diagnostic de PHS était fondé sur la présentation clinique (dyspnée, fièvre, râles crépitants) et les examens complémentaires (image en verre dépoli à la tomodensitométrie pulmonaire, hyperlymphocytose au lavage broncho-alvéolaire). Il a été confirmé par une biopsie transbronchique. Seul le profil fonctionnel (syndrome obstructif et absence de diminution marquée du transfert du CO) était discordant.

En ce qui concerne la responsabilité des isocyanates, le nombre de cas publiés (49 depuis l'observation princeps de 1976) montre que cette étiologie est rare. Dans l'observation présentée, la chronologie des symptômes (régression à la faveur de l'éviction spécifique, récidive immédiate à la ré-exposition) et l'absence d'exposition à d'autres agents étiologiques connus des PHS permettent cependant de retenir cette étiologie avec une quasi certitude.

Conclusion

Pour faciliter la prise en charge et la reconnaissance des PHS aux isocyanates, il y a lieu de sensibiliser la communauté médicale et de faire évoluer les tableaux de Maladies professionnelles.

Pneumopathy due to isocyanate hypersensitivity: recognition as an occupational disease

Introduction

Hypersensitivity pneumopathies (HSP) are listed as number 66 in the list of occupational diseases but this list includes regulatory requirements that are not applicable to isocyanates. The authors report the case of a worker exposed to isophane di-isocyanate (IPDI) during the manufacture of polyurethane foam.

Case report

The diagnosis of HSP was based on the clinical presentation (dyspnoea, fever, crepitant rales) and the complimentary investigations (ground glass appearance on the thoracic CT scan, lymphocytosis in the broncho-alveolar lavage). It was confirmed by trans-bronchial biopsy. Only the functional assessment (airflow obstruction and absence of marked reduction in CO transfer) was atypical. With regard to the role of isocyanates the number of published cases (49 since the first observation in 1976) shows that this aetiology is rare. In the case presented the chronology of symptoms (regression following exclusion and immediate relapse following re-exposure) and the absence of exposure to other agents known to cause HSP confirm the aetiology with near certainty. This case was recognised within the framework of the complimentary procedure that allows for unlisted diseases.

Conclusion

In order to assist the management and recognition of HSP due to isocyanates there is good reason to raise the awareness of the medical profession and to extend the list of occupational diseases.


Mots clés : Maladie professionnelle , Pneumopathie d'hypersensibilité , Isocyanates , Alvéolite allergique extrinsèque , Imputabilité , Profession

Keywords: Occupational Disease , Hypersensitivity Pneumopathy , Isocyanates , Extrinsic Allergic Alveolitis , Imputation , Occupation


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Vol 20 - N° 3-C1

P. 443-450 - juin 2003 Retour au numéro
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