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Normalité de la fonction ventilatoire - 16/04/08

Doi : RMR-09-2003-20-4-0761-8425-101019-ART1 

R. Matran [1]

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En médecine et en biologie, il importe sous peine d'erreurs majeures de distinguer les valeurs extrêmes de la distribution continue d'une grandeur au sein d'une population d'une part, donnée, d'éventuelles valeurs pathologiques, qui constituent des « discontinuités » d'autre part. Pour décider si un individu s'inscrit ou non dans la normalité, il faut avoir établi celle-ci dans une population de référence, et être sûr que cet individu appartient bien à cette dernière, car la variabilité interindividuelle au sein d'un groupe ne préjuge aucunement de la variabilité au sein d'un autre groupe. Le non respect de ces principes élémentaires a fourni, au début du XX e siècle, d'importants fondements « scientifiques » aux théories racistes, à partir d'interprétation fallacieuse des résultats de tests « d'intelligence » dévoyés de leur objectif premier (voir SJ Gould, La Mal-Mesure de l'Homme). Les enjeux sont philosophiquement moins importants pour l'exploration fonctionnelle respiratoire, mais non pas médicalement : il ne faut ni considérer malade un sujet sain « extrême », ni sous-estimer une maladie par mésusage des valeurs de référence. C'est l'objet de l'éditorial de Régis Matran et de l'article de Ben Saad et coll., dans ce numéro.

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Vol 20 - N° 4

P. 483-486 - septembre 2003 Retour au numéro
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