L’activité PMSI des Hôpitaux de Jour (HDJ) en oncologie est codée en séances. La fluidité du parcours de soins du patient requiert également une activité infirmière (IDE) complexe mais qui est “invisible” pour le PMSI. Le contexte épidémique liée au COVID19 a eu un impact majeur sur la prise en charge des patients atteints de cancer du poumon (CP) et a été l’opportunité d’accélérer l’application des bonnes pratiques organisationnelles et de développer de nouvelles compétences IDE.
Recueil prospectif en 2020 de l’activité IDE hors “séance” codée en PMSI définie par : les appels IDE téléphoniques à J-1 pré-cure pour anticiper la séance et permettre au médecin de prescrire en amont de manière sécurisée (check-list), la coordination téléphonique du parcours de soins en cas d’annulation de séance, les soins urgents en cas de venue du patient mais dont la séance de traitement est annulée par le médecin et les suivis téléphoniques en inter cure des patients dont les traitements avaient été espacés selon les recommandations [1 Groupe d’expert Groupe Oncologie de Langue Française SPLF et IFCT : (2020).
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Un total de 3169 séances ont été programmées en 2020 avec un appel IDE à J-1 pré cure. 2354 (74 %) séances ont été réalisées selon les données PMSI. Parmi les 815 séances non réalisées (25,5 %) : il y a eu 581 coordinations IDE téléphoniques pour accompagner le patient sur son parcours de soins, 202 soins IDE nécessaires urgents lors de la venue du patient en HDJ (28 patients ont été nécessité une hospitalisation complète le jour même) et 32 prises en charge pluridisciplinaire (psychologue, diététicienne, équipe mobile soins palliatifs). Deux cent dix suivis téléphoniques IDE ont été réalisés pour les patients dont les traitements avaient été espacés ou suspendus.
La pandémie COVID19 a accéléré la mise en œuvre des bonnes pratiques organisationnelles. L’activité IDE en HDJ d’Oncologie Thoracique, hors « séance », est importante et indispensable à la prise en charge du patient ambulatoire dont toute une partie se passe à domicile (effets secondaires, indésirables, gestion des prémédications, examens complémentaires…). Elle nécessite une expertise IDE, une étroite collaboration avec le médecin et du temps infirmier dédié à la coordination. Une partie de cette activité pourrait enfin être valorisée d’une part dans le cadre de la nouvelle instruction relative à la prise en charge des HDJ et d’autre part en développant le télésoin IDE.
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Publié par Elsevier Masson SAS.