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La réponse pathologique est un facteur pronostique indépendant de survie globale (SG) et sans récidive (SSR) après durvalumab en néo-adjuvant dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) résécables dans l’essai de phase 2 IFCT-1601 IONESCO - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.012 
M. Wislez 1, , J. Mazières 2, A. Lavole 3, G. Zalcman 4, O. Carre 5, T. Egenod 6, R. Caliandro 7, R. Gervais 8, G. Jeannin 9, O. Molinier 10, M.A. Massiani 11, A. Langlais 12, F. Morin 12, F. Le Pimpec Barthes 13, L. Brouchet 2, J. Assouad 3, B. Milleron 12, V. Westeel 14, M. Antoine 3, D. Damotte 15
1 Université de Paris, Assistance Publique des hôpitaux de Paris (AP–HP), hôpital Cochin, Paris, France 
2 Centre Hospitalier Universitaire Toulouse–hôpital Larrey, Toulouse, France 
3 Hôpital Tenon, Paris, France 
4 Hôpital Bichat, Paris, France 
5 Clinique de l’Europe Amiens, Amiens, France 
6 Hôpital Dupuytren, Limoges, France 
7 Institut Mutualiste Montsouris, Paris, France 
8 Centre François-Baclesse, Caen, France 
9 Hôpital Gabrie-Montpied, Clermont-Ferrand, France 
10 Centre Hospitalier Du Mans, Le Mans, France 
11 Hôpital René Huguenin–Institut Curie, Saint-Cloud, France 
12 Intergroupe Francophone de cancérologie thoracique, Paris, France 
13 Hôpital Européen George-Pompidou, Paris, France 
14 Hôpital Jean-Minjoz, Besançon, France 
15 Hôpital Cochin, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La réponse pathologique majeure après une chimiothérapie néo-adjuvante à base de cisplatine est un facteur pronostique de survie des CBNPC de stade précoce. Ceci n’est pas démontré pour les inhibiteurs de points de contrôle immunitaires (ICI). Dans l’essai multicentrique de phase 2 IONESCO, les patients (pts) ayant un CBNPC stade IB>4cm–IIIA, non-N2 résécable (TNM 8e édition) recevaient 3 cycles de durvalumab avant chirurgie. Nous rapportons la mise à jour des analyses de SG et SSR avec recherche des facteurs pronostiques incluant la présence de cellules tumorales résiduelles (CTR) sur la pièce opératoire.

Méthodes

Toutes les pièces opératoires des pts ayant reçu le durvalumab en néoadjuvant ont été revues en aveugle par deux pathologistes. Le degré de réponse pathologique, c’est-à-dire le % de CTR dans la tumeur primitive et le curage ganglionnaire a été mesuré. Une analyse uni- et multivariée (variables dont p<0,20) sur la SG et la SSR incluant le % de CTR en tant que variable continue, l’âge, le sexe, le PS, le statut tabagique, l’histologie, le score de PD-L1, le stade et le geste chirurgical a été réalisée à l’aide d’un modèle de Cox.

Résultats

Cinquante pts étaient inclus, 46 éligibles traités par durvalumab, 43 opérés. 67,4 % d’hommes ; âge médian 61 ans; PS 0–1 ; 98 % (ex-)fumeurs ; 23 adénocarcinomes, 19 épidermoides ; stade IB/IIA/IIB/IIIA n=5/13/27/1 ; 15 pts avaient un score PD-L1 ≥1 %. Le % médian de CTR était de 36,1. Les SG et SSR médianes sont non atteintes. La SG à 18 mois est de 89,1 % [95 % CI : 75,8–95,3] et la SSR de 73,7 % [95 % CI : 58,4–84,1]. L’analyse multivariée montrait que chaque augmentation de 10 % de CTR augmentait de façon significative le risque de décès et de rechute (HR [95 %CI] : 1,64 [1,03–2,60] p=0,04 et 1,71 [1,08–2,69] p=0,02, respectivement).

Conclusion

L’essai IFCT-1601 IONESCO montre pour la première fois que la réponse pathologique après ICI en néo-adjuvant est un facteur pronostique indépendant de la SG et de la SSR des CBNPC.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 10 - janvier 2022 Retour au numéro
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