Le retard diagnostique dans le cancer bronchique non à petites cellules métastatique a-t-il un impact sur la survie ? - 25/12/21

L’impact des délais de diagnostic du carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC) est mal connu, même si la littérature sur le sujet prend actuellement de plus en plus d’importance. Notre objectif était d’examiner l’impact du le délai séparant la consultation et la confirmation diagnostique sur la survie globale du CBNPC stade IV.

Analyse rétrospective des dossiers de malades suivis pour un CBNPC stade IV entre janvier 2013 et juin 2019, où une CT palliative a été indiquée.

Au total, 160 cas de CBNPC métastatique ont été colligés. L’âge moyen est de 60,06 ans±11,43. L’étude anatomopathologique avait conclu à 81 cas (51,2 %) d’adénocarcinome et 43 cas (26,9 %) de carcinome épidermoïde. Les localisations métastatiques les plus fréquentes étaient représentées par les métastases pulmonaires controlatérales (33,8 % des cas), suivie par les métastases cérébrales (28,8 %), surrénaliennes (25 %), pleurales (23,8 %), osseuses (22,5 %), et hépatiques (11,3 %). Seuls 140 patients ont reçu une CT de première ligne. Le délai moyen du diagnostic était 30,18jours. Le délai thérapeutique était 52,69jours. La médiane de survie globale des patients était de 7,66 mois. En analyse univariée, nos résultats montrent que la survie de nos patients n’était pas influencée par le délai séparant la consultation et la confirmation diagnostique. En effet, la médiane de survie chez les patients ayant un délai diagnostique prolongé, supérieur à 1 mois, était à 07 mois et pour ceux ayant un délai inférieur à 1 mois elle était à 7,6 mois avec une différence non significative (p=0,960).

L’influence du délai diagnostique sur le pronostic n’a pas été démontrée et nécessite d’autres études. Il est important d’optimiser ce délai pour ne pas retarder le début du traitement et améliorer la qualité de prise en charge.