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Évaluation de la prévalence des formes critiques de la COVID-19 parmi les patients hospitalisés porteurs d’une maladie respiratoire chronique - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.136 
S. Basin 1, , S. Valentin 1, A. Maurac 1, B. Pequignot 1, A. Brindel 1, C. Robert 2, C. Baumann 3, A. Luc 3, M. Poussel 4, F. Chabot 1, A. Chaouat 1
1 Département de pneumologie, Vandœuvre-lès-Nancy, France 
2 Service de maladies infectieuses, Metz, France 
3 DRCI, Département MPI, Unité de Méthodologie, Data Management et Statistiques, Plateforme d’aide à la recherche clinique, Vandœuvre-lès-Nancy, France 
4 Department of Pulmonary Function Testing and Exercise Physiology, University Centre of Sports Medicine and Adapted Physical Activity, Vandœuvre-lès-Nancy, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les infections virales respiratoires, dont l’infection à SARS-CoV-2, peuvent déclencher des symptômes respiratoires chez les patients souffrant de maladies respiratoires chroniques, entraînant des exacerbations et parfois des hospitalisations. Malgré le tropisme préférentiellement respiratoire du SARS-CoV-2, les études évaluant les maladies respiratoires chroniques comme facteurs de risque de forme critique de la COVID-19 sont controversées. L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence de formes critiques de la COVID-19 chez les patients hospitalisés porteurs d’une maladie respiratoire chronique.

Méthodes

Cette étude rétrospective française bicentrique a inclus tous les patients hospitalisés du 15 mars au 30 juin 2020 pour motif respiratoire liée à la COVID-19, hors unités de soins intensifs et réanimation.

Résultats

Au total, 617 patients ont été inclus dont 125 présentant une maladie respiratoire chronique, principalement une bronchopneumopathie chronique obstructive (45 %) et un asthme (30 %) (Tableau 1). Le pourcentage de patients ayant obtenu un score de 6 ou plus sur l’échelle de progression clinique de l’Organisation mondiale de la santé 1 pendant leur hospitalisation était plus faible chez les patients atteints d’une maladie respiratoire chronique que dans la population générale (21,6 % contre 31,3 %, p=0,03 %). Parmi les patients porteurs d’une maladie respiratoire chronique, une température supérieure à 38°C à l’admission (OR 16,88 [IC 95 % 4,01–71,00]), une lymphopénie (OR 5,08 [1,25–20,72]), un traitement par pression positive continue (OR 4,46 [1,04–19,17]) et un âge élevé (OR 1,09 [1,02–1,16]) étaient associés à un risque accru d’atteindre un score de 6 ou plus.

Conclusion

Selon cette étude, les patients porteurs d’une maladie respiratoire chronique hospitalisés pour forme grave de la COVID-19 ont un risque plus faible de développer une forme critique de la maladie, en particulier les patients souffrant d’une broncho-pneumopathie chronique obstructive et d’un asthme. Des études prospectives pourraient permettre de confirmer nos résultats et d’éclaircir l’impact des traitements inhalés et notamment de la corticothérapie sur la sévérité des infections à SARS-CoV-2.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 108 - janvier 2022 Retour au numéro
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