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Impact de manque des places en réanimation à l’aire de COVID-19 dans un centre tunisien - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.168 
W. Fekih , S. Cheikh Mohamed, C. Ben Rhouma, A. Migaou, E. Zaara, R. Kaddoussi, N. Fahem, A. Ben Saad, I. Ben Limem, W. Ghribi, J. Ayeb, S. Joobor, N. Rouatbi
 Service de pneumologie, CHU Fattouma Bourguiba de Monastir, Monastir, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Au cours des pics de la pandémie de COVID-19, les services de réanimation en Tunisie ont été rapidement submergés. Les malades atteints d’une forme non critique ont été hospitalisés dans des services médicaux. L’aggravation de l’état d’un patient hospitalisé était un grand souci autant pour le médecin traitant que pour les parents à cause de la rareté des places en milieu des soins intensifs. L’objectif de notre étude est de décrire l’issu des malades hospitalisés pour COVID-19 et proposés devant l’aggravation de la maladie à un transfert en milieu des soins intensifs.

Méthodes

Nous avons inclus rétrospectivement tous les malades hospitalisés pour une pneumonie à SARS-CoV-2 dans le service de pneumologie du CHU de Monastir entre octobre 2020 et mars 2021. Les malades étaient proposés pour transfert en milieu des soins intensifs en cas d’apparition des signes de détresse respiratoire malgré un débit d’oxygène à 15L/min. Deux groupes ont été définis : G1 : les malades proposés et transférés en réanimation ; G2 : les malades proposés mais non transférés faute de place.

Résultats

Parmi les 147 malades inclus, 43 (29,3 %) ont été proposés pour un transfert en milieu des soins intensifs au cours de l’hospitalisation. L’âge moyen était de 65±12 ans, 49 % des hommes. Les antécédents étaient dominés par l’hypertension artérielle (54,5 %) et le diabète (42,2 %). Le début des symptômes était de 7 [6–10] jours avant l’admission. Une atteinte au scanner50 % était trouvée chez 34 % et le débit d’oxygène initial adéquat pour corriger l’hypoxémie était de 8±4L/min. Par manque de place, seulement 55,6 % (G1) des malades nécessitant les soins intensifs ont été transférés dans un délai médian de 24 heures en milieu de réanimation avec un taux de mortalité de 36 %. Dans le groupe G2 : 55 % décédaient, 15 % était mis sortant à domicile sous oxygène et 30 % sortant à domicile à l’air ambiant.

Conclusion

Le taux de mortalité était élevé chez les malades n’ayant pas bénéficié des soins intensifs une fois indiqués. Une augmentation du nombre des lits aux services de réanimation pourrait améliorer la chance de survie des malades atteints par COVID-19.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 122 - janvier 2022 Retour au numéro
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