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Les symptômes du bas appareil urinaire et pneumopathie COVID-19 : quels liens ? - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.169 
W. Jelassi , I. Mejri, N. Guediri, S. Daboussi, S. Mhamdi, C. Aichaouia, Z. Moatemri, M. Khadhraoui
 Service de pneumologie, HMPIT, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Les pneumopathies infectieuses liées au COVID-19 présentent actuellement un motif fréquent d’hospitalisation aux services de pneumologie. Il s’agit d’une pathologie potentiellement grave notamment sur le plan respiratoire. Par ailleurs, plusieurs autres atteintes peuvent être associées pouvant altérer la qualité de vie des patients. Peu d’études se sont intéressées à décrire les symptômes du bas appareil urinaire au cours de l’infection à COVID-19. L’objectif de notre travail était de dépister les symptômes urinaires associés à l’infection COVID-19 et de déterminer leur prévalence en fonction de la sévérité du tableau clinique.

Méthodes

Nous avons mené une étude descriptive faisant inclure 51 patients hospitalisés au service de pneumologie de l’hôpital militaire de Tunis entre mars et août 2021. Le recueil des données clinicobiologiques et radiologiques a été rétrospectif. Le dépistage des signes urinaires a été réalisé en utilisant le Questionnaire de Symptômes Urinaires USP (Urinary Symptom Profile), à travers un entretien téléphonique. Les données ont été saisies et analysées à l’aide du logiciel SPSS version 25.

Résultats

Notre population comportait 22 femmes (41,5 %) et 29 hommes (54,7 %), avec un âge moyen de 54,86±16 ans. Aucun de nos patients n’avait un antécédent urinaire antérieur à l’infection COVID-19. Les signes du bas appareil urinaires retrouvés chez nos patients étaient : une incontinence urinaire (58 %), une hyperactivité vésicale (68,3 %) et une dysurie (14,6 %). L’étendue des lésions pulmonaires scanographiques étaient réparties comme suit : étendue légère (10–25 %) : 13,5 % ; étendue modérée (25–50 %) : 11,5 % et étendue sévère (>50 %) : 69,2 %. Sur le plan clinique l’hyperactivité vésicale, la dysurie et l’incontinence urinaire étaient significativement corrélées à une prévalence plus importante de formes sévères (p=0,003, p=0,03 et p=0,01 respectivement). L’hyperactivité vésicale a été significativement associée à une atteinte scanographique étendue (p=0,003), à une procalcitonine positive (p=0,001) et à une hyperfibrinogénémie (p=0,03). Aucune corrélation n’a été retrouvée entre l’hyperactivité vésicale et l’augmentation de la C reactive protein (CRP).

Conclusion

Notre étude a mis l’accent sur la prévalence des symptômes du bas appareil urinaire chez les sujets atteints de pneumopathie type COVID-19. D’autres travaux prospectifs sont nécessaires afin de déterminer le mécanisme physiopathologique et la valeur pronostique des atteintes urinaires.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 122 - janvier 2022 Retour au numéro
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