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Étude comparative du profil clinicobiologique et évolutif entre la 3e vague et 1–2e vague de COVID-19 dans un service hospitalier de pneumologie - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.184 
R. Touahri , A. Bourboune, H. Kaouane, S. Issoulah, S. Aouinate, A. Ketfi
 Université d’Alger, Alger, Algérie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La troisième vague COVID-19 en Algérie a été marquée par un pic historique. Le variant Delta avec sa transmissibilité accrue a été principalement incriminé, entraînant une pression énorme sur les services de santé.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective des cas de COVID-19 confirmée par test antigénique et/ou RT-PCR, hospitalisés au service de pneumologie de l’EPH de Rouiba entre avril 2020 et août 2021, 2 groupes ont été identifiés, G1 (la 3e vague, entre mai 2021 et août 2021, n=187), et G2 (la 1re et la 2e vague, entre avril 2020 et avril 2021, n=321), les données cliniques, paracliniques et évolutives ont été analysées et comparées.

Résultats

Sur un total de 508 cas, le G1 présentait 36 %, G2 63 %, la moyenne d’âge était respectivement (60 et 54 ans, p<0,001), la moyenne du délai diagnostique était plus longue dans le G1 (10 versus 9 jours, p=0,07), la présence de comorbidités associées était plus fréquente dans le G1, cardiopathie (16 % versus 9 %, p=0,02), diabète (33 % versus 26 %, p=0,06), HTA (36 % versus 30 %, p=0,17), pathologie thyroïdienne (10 % versus 8 %, p=0,5), sur le plan clinique, la fièvre était plus fréquente dans le G1 (86 % versus 78 %, p=0,01), la toux (81 % versus 71 %, p=0,02), les signes digestifs (50 % versus 25 %, p<0,001), céphalée (64 % versus 53 %, p=0,02), douleur thoracique (37 % versus 17 %, p<0,001), la moyenne de la SpO2 à l’admission était nettement plus basse dans le G1 (83 % versus 93 %, p<0,001). La biologie a révélé une hyperleucocytose (30 % versus 15 %, p<0,001), lymphopénie (56 % versus 43 %, p 0,01), VS moyenne (76 versus 63, p=0,002), CRP (71 versus 42, p<0,001), urée élevée (42% versus 22%, p<0,001), LDH élevée (73 % versus 46 %, p<0,001), moyenne de D-dimères (1447 versus 2631), natrémie (138 versus 136, p=0,001). L’imagerie a révélé crazy paving plus élevé dans le G1 (44 % versus 31 %, p=0,004). L’utilisation de la CPAP était nettement plus élevée dans le G1 (25 % versus 4 %). La durée d’hospitalisation était plus longue (11 versus 8 jours, p<0,001), le transfert en réanimation (25 % versus 5 %, p<0,001) avec un taux de décès nettement plus élevé (18 % versus 3 %, p<0,001).

Conclusion

La 3e vague était caractérisée par des manifestations cliniques et un pronostic plus sévère, cette situation dramatique est profondément préoccupante, et la vaccination constitue la meilleure alternative.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 128 - janvier 2022 Retour au numéro
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  • Profil anamnestique, clinique, biologique, radiologique et évolutif de la COVID-19 en fonction des maladies cardiovasculaires : étude comparative
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