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Diagnostic et prise en charge de la fibrose post-COVID - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.192 
N. Gader 1, N. Abid 1, , S. Kalboussi 1, M. Loukil 1, I. Chaabane 2, M. Ben Ali 3, K. Bouzaidi 4, H. Ghrairi 1
1 Service de pneumologie, CHU Mohammed Taher Maamouri, Nabeul, Tunisie 
2 Service de médecine interne, CHU Mohammed Taher Maamouri, Nabeul, Tunisie 
3 Service de réanimation médicale, CHU Mohammed Taher Maamouri, Nabeul, Tunisie 
4 Service d’imagerie médicale, CHU Mohammed Taher Maamouri, Nabeul, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La prévalence de la fibrose post-COVID est variable selon les études et sa physiopathologie est encore mal connue. On se propose à travers cette étude de décrire le profil clinique et radiologique des patients ayant développé cette complication suite à une pneumopathie à SARS-CoV-2.

Méthodes

Il s’agit d’une étude prospective, menée auprès des patients hospitalisés pour une pneumopathie à SARS-CoV-2 durant la période allant de septembre 2020 à mars 2021, au CHU Mohamed Taher Maamouri Nabeul et qui ont revus à la consultation de suivi à 1 mois et 3 mois.

Résultats

Deux cent soixante-dix-neuf patients ont été inclus, 161 étaient des hommes avec un sex-ratio à 1,35. L’âge moyen était de 64,9 ans. Les comorbidités les plus fréquentes étaient l’obésité (44,2 %), le diabète (43,5 %) et l’HTA (54,3 %). Les antécédents respiratoires n’étaient retrouvés que chez 46 patients (16,6 %) : asthme dans 3,2 % des cas, BPCO dans 4,3 % et DDB dans 1,8 %. Les symptômes persistants à 3 mois étaient : une dyspnée dans 15,4 % des cas, une toux sèche dans 3,6 % des cas. Les patients encore symptomatiques à 3 mois étaient essentiellement des hommes (38 hommes/19 femmes) de 66 ans d’âge moyen. Parmi eux, 27 avaient un besoin en oxygène initial>6L (p=0,703) ; la majorité avait des lésions étendues (>25 %) et 12 avaient séjourné en réanimation. La TDM thoracique à 3 mois, faite chez 78 patients (28 %), a objectivé des anomalies persistantes à type de verre dépoli et/ou de condensations parenchymateuses dans 21 cas et des stigmates de fibrose pulmonaire (à type de réticulations, un épaississement des lignes septales, une distorsion bronchique à type de rayon de miel ou de bronchiectasies par traction) chez 18 patients. Un bilan immunologique fait chez les patients avec signes tomodensitométriques de fibrose, revenu positif chez 5 patients. Un bilan fonctionnel respiratoire a été pratiqué 20 les patients encore dyspnéiques à 3 mois et ayant gardé des anomalies scanographiques parenchymateuses. La pléthysmographie a objectivé un syndrome restrictif chez 5 patients et le test de marche 6min, une désaturation chez 9 patients. Le diagnostic de fibrose post-COVID avec retentissement respiratoire a été retenu chez 10 patients chez lesquels on a entamé une corticothérapie à raison de 0,5mg/kg/j équivalent prednisone selon le protocole SPLF.

Conclusion

La fibrose post-COVID serait associée aux formes sévères de la pneumopathie COVID-19 avec des lésions parenchymateuses étendues.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 131-132 - janvier 2022 Retour au numéro
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