Certains patients gardent des symptômes plus longtemps post-pneumonie COVID-19. L’objective de notre étude est de caractériser les symptômes en post-pneumonie COVID-19 et de déterminer les facteurs prédictifs de leurs persistances.
Étude rétrospective longitudinale incluant 121 patients ayant présenté une pneumonie COVID-19 et qui ont consulté à 1 mois après hospitalisation pour l’épisode aiguë. Ces patients ont été recrutés au sein de la consultation de suivi post-COVID, au service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahmen Mami de l’Ariana, durant une période allant de janvier 2020 à août 2021.
Quatre-vingt-sept patients (71,9 %) avaient des symptômes prolongés. Cette symptomatologie était dominée par la dyspnée (45,5 %), la toux sèche (19 %), l’asthénie (18,2 %), l’oppression thoracique (14 %) et les céphalées (12,4 %). Une anosmie persistante a été notée chez 5 % des patients. Comparativement aux patients asymptomatiques, les patients avec des symptômes prolongés étaient plus de sexe féminin (51,7 % versus 48,3 % ; p=0,02) et avaient une forme sévère plus fréquente de la pneumonie COVID-19 (48,3 % versus 20,6 % ; p=0,001) et une durée d’hospitalisation plus longue (12,45 jours versus 9,18 jours ; p=0,02) à la phase aiguë de l’infection. L’âge moyen (64,47 ans versus 60,45 ans, p=0,128), la fréquence des sujets âgés de plus que 65 ans (48,3 % versus 38,2 % ; p=0,31), les comorbidités cardiovasculaires (39,1 % versus 41,2 % ; p=0,6) et métaboliques (56,3 % vs 64,1 % ; p=0,9) et une étendue radiologique plus que 50 % à la phase aiguë de la pneumonie COVID-19 (42 % versus 40 % ; p=0,85) étaient comparables entre les deux groupes.
La dyspnée est le symptôme le plus fréquent après la phase aiguë de la pneumonie. Les facteurs prédictifs de la persistance des symptômes à un mois post-pneumonie COVID-19 étaient le sexe féminin et la sévérité de l’infection initiale.
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Publié par Elsevier Masson SAS.