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Profils de variation de l’indice de masse corporelle chez les patients atteints de tuberculose multirésistante à Conakry : une étude de cohorte rétrospective - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.254 
B.D. Diallo 1, , A. Diallo 2, O.H. Diallo 1, L. Camara 3
1 Faculté des sciences et techniques de la santé, Conakry, Guinée 
2 Inserm, U1137, CIC-EC 1425, Department of Epidemiology, Biostatistics, and Clinical Research, AP–HP, Hospital Bichat, University Paris Diderot, Paris, Paris, France 
3 Faculté des sciences et techniques de la santé, Conakry, Guinée-Bissau 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Malgré le rôle prédictif de la variation du poids corporel dans l’issue du traitement de la tuberculose multirésistante (MDR-TB), peu de données corroborantes sont disponibles. Nous avons étudié la variation de poids chez les patients atteints de TB-MR pour identifier les groupes de changement de poids et pour déterminer les facteurs qui influencent ces changements.

Méthodes

Nous avons analysé des patients présentant une résistance à la rifampicine qui ont été traités avec un régime de traitement de la TB-MR entre le 07 juin 2016 et le 22 juin 2018 dans trois grands centres de lutte contre la TB pharmacorésistante en Guinée. Le résultat clinique était l’indice de masse corporelle (IMC). Nous avons utilisé un modèle mixte linéaire pour analyser les trajectoires d’IMC et un modèle mixte à classes latentes pour identifier des groupes de trajectoires d’IMC.

Résultats

Sur 232 patients traités pour TB-MDR au cours de la période d’étude, 165 ont été analysés. Ces patients ont eu un total de 1387 visites, avec une médiane de 5 visites (intervalle interquartile, 3 à 8 visites). L’augmentation mensuelle de l’IMC était de 0,24 (SE 0,02) par kg/m2. Les facteurs associés à une progression plus rapide de l’IMC étaient le succès du traitement de la TB-MR (0,24 [SE 0,09] par kg/m2 ; p=0,0205) et l’absence de cavités pulmonaires aux rayons X (0,18 [0,06] par kg/m2 ; p=0,0068). Deux groupes de modifications de l’IMC ont été identifiés : une augmentation rapide de l’IMC (n=121 ; 85 %) et une augmentation lente de l’IMC (n=22 ; 15 %). Les patients du groupe à augmentation lente de l’IMC étaient pour la plupart des femmes (68 %) n’avaient aucun antécédent de traitement antituberculeux (41 %), avaient une infection VIH positive (59 %) et présentaient un état clinique plus grave au départ, caractérisé par une fréquence plus élevée des symptômes, y compris la dépression (18 %), la dyspnée (68 %), la mauvaise adhésion au traitement de la TB-MDR (64 %), une baisse du nombre de plaquettes et une SGOT plus élevée. Ces patients ont également eu un délai plus long jusqu’à la conversion initiale de la culture (test du log-rank : p=0,0218).

Conclusion

Les données quantitatives de l’IMC sur les patients atteints de TB-MDR traités avec un régime court ont permis d’identifier des sous-groupes de patients avec différentes trajectoires d’IMC et ont souligné l’utilité de l’IMC en tant que biomarqueur pour le suivi des résultats du traitement de la TB-MDR.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 156 - janvier 2022 Retour au numéro
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