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Analyse coût-efficacité de la réintroduction de Carboplatine Etoposide en seconde ligne de traitement des cancers pulmonaires à petites cellules : données de l’étude GFPC 01–13 - 25/12/21

Doi : 10.1016/j.rmra.2021.11.337 
S. Gendarme 1, , N. Baize 2, I. Monnet 1, L. Greillier 3, M. Geier 4, C. Ricordel 5, C. Chouaid 1, I. Borget 6
1 Service de pneumologie, Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, Creteil, France 
2 Service d’oncologie, CH La Roche sur Yon, La Roche-Sur-yon, France 
3 Département multidisciplinaire, oncologie et innovations thérapeutiques, AP–HM, Hôpital Nord, université, Aix-Marseille, Marseille, France 
4 Service de pneumologie, CHU de Brest, Brest, France 
5 Service de pneumologie, CHU de Rennes, Rennes, France 
6 Département de biostatistiques et d’épidémiologie, Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le traitement de 1re ligne du cancer broncho-pulmonaire à petites cellules (CPC) disséminé associe aujourd’hui l’immunothérapie à une chimiothérapie par Cis/Carboplatine Etoposide (CE). À progression, seul le Topotecan (T) est aujourd’hui approuvé en Europe en traitement de 2e ligne. Néanmoins, en cas de rechute non précoce, définie par un délai de plus de 3 mois après la fin du traitement de 1re ligne, une étude randomisée de phase III réalisée dans 38 hôpitaux français a montré une amélioration significative de la survie sans progression (PFS) d’un traitement par CE en 2e ligne en comparaison à une chimiothérapie orale par T, sans amélioration de la survie globale, et une diminution des toxicités de grades 3–5 [1]. L’objectif de cette étude est d’évaluer le rapport coût-utilité de cette stratégie.

Méthodes

Un modèle de survie partitionnée a été réalisé afin de comparer les stratégies thérapeutiques (CE versus T). Les sujets ont été répartis selon les données individuelles de l’essai clinique randomisé dans 3 états de santé: « survie sans progression », « maladie en progression », « décès ». L’horizon temporel est de 20 mois. Les coûts ont été évalués selon la perspective du système de soins français. Les coûts et les utilités sont extraits de la littérature.

Résultats

L’efficacité des deux stratégies est issue de l’étude randomisée de phase III, retrouvant respectivement une PFS de 4,7 mois (3,9–5,5) et de 2,7 mois (2,3–3,2) chez les sujets traités par CE et par T. Les utilités pour chaque état sont respectivement de 0,70 et 0,58 pour l’état PFS et l’état maladie en progression. L’impact des événements indésirables sur la qualité de vie était de −0,04 dans le bras CE et de −0,06 dans le bras T. L’analyse principale retrouve qu’une chimiothérapie par CE permet un gain de 0,04 QALY pour un coût total estimé à 4 023 € par rapport à une chimiothérapie par T. Le rapport coût-utilité différentiel est estimé à 95 228€/QALY.

Conclusion

En se basant un seuil d’acceptabilité de 100 000€/QALY, une chimiothérapie par CE est coût-efficace chez les patients traités en 2nd ligne pour un CPC et dont la rechute survient plus de 3 mois après la fin de la 1ère ligne de traitement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2021  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 14 - N° 1

P. 192 - janvier 2022 Retour au numéro
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